Le niveau de risque lié à la grippe aviaire en France métropolitaine a été relevé samedi 9 novembre 2024, de « modéré » à « élevé ». Il faut donc confiner les volailles françaises… A Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime) la traditionnelle foire aux animaux de basse-cour se tient toujours, mais avec des conditions strictes. Découverte.
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La décision a été publiée ce vendredi 8 novembre 2024 au Journal Officiel et officialisée samedi : le niveau de risque lié à la grippe aviaire atteint son seuil le plus élevé, entraînant un certain nombre d’obligations pour les éleveurs de volailles et notamment un confinement strict des animaux. , partout en France, pour atténuer le risque épizootique. Car même si aucun cas n’a été détecté en Normandie, le nombre de foyers augmente en Europe.
Malgré ce contexte tendu, une immense foire aux animaux de basse-cour, 3e plus grand salon avicole de France, se tient jusqu’à lundi à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime). Au total, 1 019 volailles, 299 lapins et 653 pigeons d’ornement s’offrent à la curiosité des visiteurs et à l’œil critique des juges du Championnat de France Avicole.
Des milliers d’animaux réunis dans un parc d’exposition par Neufchâtel Aviculture peuvent être interviewés. Mais Christophe Gaillard, président de l’association et organisateur du salon national des animaux de basse-cour, rassure d’emblée : toutes les conditions sont réunies pour assurer la sécurité des animaux face à la maladie, selon lui.
“Tous les animaux doivent être vaccinés. Une autorisation doit être demandée auprès de chaque service. Il n’y a pas eu de foyers dans les services d’élevage présents ici», souligne-t-il, faisant référence à des centaines d’appels téléphoniques, de courriels et de suivis pour assurer le bon déroulement de l’événement.
Regardez ce reportage d’Elsa Gavinet, avec Olivier Flavien :
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La foire aux animaux de Basse-Court se tient malgré la grippe aviaire.
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©France 3 Normandie
De plus, ces animaux ont un statut un peu particulier : «Nous avons fait valoir au niveau national qu’il s’agissait d’animaux d’ornement. Ce ne sont pas des animaux en contact direct avec la faune sauvage.explique Christophe Gaillard. Nous avons pris toutes les mesures nécessaires.“
Christophe Gaillard n’a pas ménagé ses efforts, et pour cause. Dans les allées du salon, se déroule une compétition très importante : les championnats de France de volailles !
Bec courbé, tenue, forme des paupières… Les animaux sont inspectés sous toutes les coutures, selon les standards de leur race, et rien n’échappe à l’attention des juges, comme Jocelyne Brouez, venue spécialement de Belgique :
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Jocelyne Brouez, juge volailles, est venue spécialement de Belgique.
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©E. Gavinet / France 3 Normandy
“C’est un peu comme le bétail. Nous, juges, établissons la conformité de la race que nous voyons sous nos yeuxexplique Pierre Delambre, juge international des volailles. Ensuite, nous les classons. On leur donne une note qui va jusqu’à 97, parce que 100, ce n’est pas possible, c’est quelque chose de parfait.“
Du côté des éleveurs, on ne le montre pas toujours, mais on est un peu stressé. D’autant que si les animaux sont tous magnifiques, il ne peut y avoir qu’un seul gagnant par race. Rendez-vous lundi pour le verdict.
43ème Salon des animaux de basse-cour – du 9 au 11 novembre au parc des expositions de La Boutonnière à Neufchâtel-en-Bray
De 9h à 12h et de 14h à 16h30 Entrée : 2 euros (gratuit pour les moins de 12 ans)