Actuellement au Québec, de multiples crises se chevauchent et alimentent différentes formes d’inégalités : crise du logement, hausse du coût de la vie, augmentation de l’itinérance et crise climatique. Les interrelations entre ces crises sont peu abordées dans le discours public, dans la transition socio-écologique et dans la lutte contre le changement climatique. Les groupes les plus vulnérables et marginalisés supportent un fardeau climatique disproportionné et, même si le phénomène des sans-abri n’est pas nouveau, la crise climatique contribue à le rendre plus complexe et à l’intensifier. Ce webinaire donne un aperçu essentiel des répercussions des changements climatiques sur les inégalités sociales, sanitaires et climatiques vécues par les personnes en situation d’itinérance au Québec.
Les éléments présentés s’appuient sur une initiative innovante de l’Observatoire québécois des inégalités, réalisée Ouranos, portant sur l’itinérance dans le contexte des changements climatiques et des solutions d’adaptation. Une première phase exploratoire, réalisée entre octobre 2023 et juillet 2024, a ouvert la voie à une deuxième phase lancée à l’automne 2024 et prenant la forme d’un projet de recherche-action participative plus approfondi. Ce projet vise à soutenir la mise en œuvre de stratégies d’adaptation basées sur une approche intersectionnelle (ADS+) afin d’améliorer la résilience des populations itinérantes face au changement climatique.
Objectifs d’apprentissage
- Observer les interrelations entre le phénomène du sans-abrisme et les effets du changement climatique ;
- Reconnaître les défis auxquels sont confrontées les personnes en situation d’itinérance liés aux changements climatiques au Québec et leur ampleur ;
- Envisager des solutions possibles pour d’éventuels plans d’adaptation, comme en matière de santé publique, visant à réduire ces inégalités climatiques.
Conférencier
Ariane Préfontaine est chercheuse à l’Observatoire québécois des inégalités. Elle a complété une maîtrise en environnement et développement durable à l’Université de Montréal, avec une spécialisation axée sur les enjeux sociaux et de gouvernance. Elle est également titulaire d’un certificat d’études supérieures en gestion et développement durable de HEC Montréal ainsi que d’un baccalauréat en économie et sciences politiques de l’Université de Montréal. Elle s’intéresse particulièrement aux répercussions du changement climatique sur des populations souvent invisibles et à la réduction des différentes formes d’inégalités dans le contexte du changement climatique.
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