les infirmières en première ligne du consentement chirurgical

les infirmières en première ligne du consentement chirurgical
les infirmières en première ligne du consentement chirurgical

Cette étude australienne examine les perceptions des professionnels de la santé quant à l’obtention du consentement du patient lors d’une intervention chirurgicale planifiée. Utilisant une approche qualitative exploratoire avec des entretiens semi-directifs auprès de chirurgiens, anesthésistes et infirmiers, l’étude révèle plusieurs points clés.

La vérification du consentement du patient est une étape importante avant toute intervention chirurgicale. Dans cette étude, les professionnels de la santé, en particulier les infirmières, sont souvent allés au-delà des exigences standard de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment en utilisant le formulaire correct, en documentant les risques et les avantages, en vérifiant les signatures et les dates. Ces contrôles supplémentaires, bien que non officiellement documentés, affirment les infirmières, sont essentiels pour la sécurité des patients.

Importance d’une communication efficace

La communication avec les patients est fondamentale. Elle doit être adaptée au niveau de compréhension des patients, aux barrières linguistiques et à leur capacité de décision.

« Vous oubliez que ce sont des gens qui n’ont pas forcément de connaissances médicales… Il faut faire en sorte que votre langage soit très simple… Vous pouvez écrire ce que vous voulez, mais si le patient ne comprend pas de quoi il parle… consentez, ce n’est toujours pas un consentement » dit un chirurgien. De plus, discuter d’informations privées dans un environnement ouvert peut nuire à la communication pendant le consentement, rendant potentiellement le patient moins informé.

Une communication ouverte entre les membres de l’équipe est essentielle pour éviter les erreurs, facilitée par l’utilisation de dossiers médicaux électroniques. En revanche, une communication cloisonnée entre les différentes disciplines augmente le risque d’erreurs.

Facteurs contribuant aux retards et aux erreurs

Plusieurs facteurs peuvent contribuer aux retards et aux erreurs dans le processus d’obtention du consentement, notamment les pressions de production, la fatigue due au caractère répétitif des tâches, le manque d’expérience des jeunes praticiens et les délais entre l’obtention du consentement initial et l’intervention chirurgicale.

En conclusion, l’obtention et la vérification du consentement chirurgical sont des processus complexes ayant des implications importantes pour la sécurité des patients et les aspects juridiques. L’étude met en valeur la nécessité d’un équilibre entre l’efficacité opérationnelle et la rigueur des processus de consentement, soulignant la nécessité de recherches plus approfondies pour améliorer ces processus dans le contexte des interventions chirurgicales planifiées.

Les auteurs formulent plusieurs recommandations pour améliorer le processus de consentement des patients en chirurgie planifiée :

  1. Ils suggèrent de maintenir et d’encourager la vigilance des infirmières lors de la vérification du consentement.
  2. Ils recommandent également de développer des programmes éducatifs interdisciplinaires alliant théorie et pratique sur les processus d’obtention du consentement.
  3. Ils recommandent d’améliorer la communication interprofessionnelle.
  4. Ils soulignent l’importance d’accorder une attention particulière à la formation des jeunes praticiens sur l’obtention du consentement.
  5. Ils suggèrent des recherches plus approfondies, notamment le point de vue des patients et l’impact de contrôles supplémentaires sur la sécurité.
 
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