Deux créations et un classique au programme estival du Béjart Ballet

Deux créations et un classique au programme estival du Béjart Ballet
Deux créations et un classique au programme estival du Béjart Ballet

Pour sa programmation estivale au Théâtre de Beaulieu (14-20 juin), le Béjart Ballet Lausanne (BBL) propose ‘Hamlet’ et ‘Rhapsody in Blue’, deux créations en première mondiale. Il présentera également le célèbre « Boléro », le ballet signature de Maurice Béjart.

“J’avais à cœur de présenter ces deux créations et le Boléro au studio 4 du BBL, notre espace de travail quotidien, pour ouvrir l’entreprise vers une véritable communication”, a déclaré jeudi aux médias Julien Favreau, directeur artistique par intérim. après le licenciement en février dernier de Gil Roman. Pour l’occasion, il était entouré de chorégraphes, de leurs assistants et de quatre danseurs.

Ancienne élève du BBL, la Slovène Valentina Turcu a créé le ballet « Hamlet », inspiré de la célèbre pièce de William Shakespeare, sur la folie humaine, la passion et « la famille vivant en enfer ». “Ces thèmes nous obsèdent depuis 400 ans déjà, j’ai voulu en faire une version actualisée”, explique-t-elle, tout en observant que l’œuvre “va comme un gant aux danseurs du BBL”.

« L’art de la danse permet d’atteindre un niveau métaphysique inaccessible au théâtre classique », ajoute le chorégraphe, également actif dans le théâtre. Ancienne élève de l’École-Atelier Rudra Béjart, elle se réjouit de ce « retour aux sources » et dédie sa création à son « père artiste Maurice Béjart », toujours « si présent ».

Liberté et plaisir de danser

Comme Valentina Turcu, l’Italien Giorgio Madia a également dansé au BBL avant de se lancer dans la chorégraphie. Pour le programme d’été, il a imaginé le ballet « Rhapsody in Blue » sur la musique de George Gershwin. Il s’agit selon lui d’un ballet abstrait, « même si Maurice dirait que ce n’est pas possible, puisqu’il y a des corps sur scène ».

« Comme Gershwin, qui a décidé il y a 100 ans qu’il ne voulait pas suivre de règles dans la composition de son œuvre, je voulais créer une chorégraphie sans règles. Je voulais voir la compagnie danser et planer avec le plaisir de danser”, commente-t-il.

Ambiance améliorée

Interrogés sur l’ambiance au sein du BBL depuis le licenciement de Gil Roman, les danseurs présents ont fait état d’une « très bonne ambiance générale ». « Les choses sont plus claires, on se sent mieux, plus soutenus », confie Jasmine Cammarota. « Nous avons vécu une forme de choc qui nous a amené à prendre davantage de responsabilités dans notre rôle de danseurs. Pendant les tournées, on se regarde et on se corrige », ajoute Antoine Le Moal.

De son côté, Julien Favreau dresse un bilan “plutôt positif” de ses débuts en tant que directeur artistique par intérim, qu’il assure depuis le 28 février. Spectacles et tournées se sont poursuivis avec succès, constate-t-il. « Depuis deux mois, je suis sur scène mais aussi beaucoup dans la salle. Quand je fais une correction et que je vois que les danseurs l’appliquent, je suis très touché», sourit-il.

Un défi opportun

Le Français, danseur depuis 30 ans au sein du BBL, se dit « ravi, enchanté et motivé par ce défi » qui lui donne envie de « s’investir encore plus ». Qui plus est, « cette mission arrive à point nommé » à ce stade de sa carrière. Il ne cache pas son envie de continuer comme directeur artistique. “Je danse encore le Boléro, mais ce sera bientôt mon dernier, il faut laisser la place aux jeunes.”

Julien Favreau précise que si le BBL ne collabore plus avec Gil Roman, la collaboration avec la Fondation Maurice Béjart, détentrice des droits sur l’œuvre du chorégraphe et présidée par Gil Roman, est « très bonne ». Il souligne en outre que la mise en place des soirées de juin, initiée par l’ancien directeur artistique, est sa manière et celle du BBL de lui « rendre hommage » en tant qu’artiste.

/ATS

 
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