Des rumeurs qui pèsent lourd sur la Croisette. Alors que le Festival de Cannes s’ouvre mardi 14 mai, la rumeur court queune liste d’agresseurs sexuels pourrait être publiée, parmi lesquels se trouveraient plusieurs acteurs et réalisateurs célèbres. S’il était prouvé qu’il s’agit d’une liste d’agresseurs sexuels, il faudrait alors prendre au sérieux les propos des victimes.
C’est tout ce que nous a appris le mouvement MeToo, avec toutes ses réponses jusqu’aux dernières révélations de Judith Godrèche, Isild Le Besco et Juliette Binoche, tout récemment. Cette liste contiendrait dix noms de réalisateurs et acteurs célèbres, que je ne citerai pas ici volontairement, contre qui aucune plainte n’a été déposée, aucune femme ni homme n’a témoigné. Ces dix noms n’ont jamais été remis en cause.
Jusqu’à preuve du contraire, c’est une entreprise de diffamation pure et simple, réalisé par des comptes anonymes et donc l’objectif est de salir. Le problème, c’est qu’elle est venue des réseaux sociaux et que cette rumeur est rapidement devenue virale. Comme on dit, “un mensonge a le temps de faire le tour de la Terre avant que la vérité n’apparaisse« . En attendant, cela crée du désordre et donne du crédit à l’idée que certains connaissent et cachent la vérité. C’est plus que jamais un facteur de déstabilisation de notre société.
Des responsabilités multiples
Face à ce fléau, il est difficile de réagir. Des travaux sont en cours au niveau gouvernemental pour supprimer des comptes, mais il faut autant de temps pour supprimer un compte que pour en créer un autre. Donc ce problème est sans fin. Face à ces manipulations, il y a une responsabilité des citoyens qui retweetent et qui trouvent amusant de partager un message sans en connaître l’auteur.
Il y a aussi une responsabilité des politiques, qui doivent lutter contre ce fléau des réseaux sociaux et enfin il y a celle des médias. C’est pourquoi nous devons garder à l’esprit que les réseaux sociaux ne sont pas une Source d’information. Que ce n’est pas parce qu’une soi-disant information est relayée qu’elle devient vraie. Le but de notre métier est justement d’être un filtre.
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