Un concours de beauté un peu particulier… Miss AI aura lieu le vendredi 10 mai, où, comme son nom l’indique, toutes les participantes sont virtuelles et générées par l’intelligence artificielle.
Le principe des World AI Creator Awards, qui se tiennent vendredi 10 mai, est d’élire la plus belle « femme virtuelle », générée par l’intelligence artificielle. Il existe de nombreux outils qui permettent de créer une femme ou un homme à partir d’une simple invite, de quelques mots plus ou moins précis : « crée-moi une femme blonde avec un visage fin, des cheveux blonds et des lèvres charnues ».
Les résultats sont absolument bluffants par leur réalisme et dans la plupart des cas, aujourd’hui, il est impossible de savoir à l’œil nu si la personne existe réellement ou non.
De faux ratés mais de vrais comptes Instagram
Dans le cadre de ce concours, tout créateur peut envoyer le modèle de ses rêves qui sera jugé sur plusieurs critères : l’esthétique, comme tout concours Miss, la beauté et la prestance. Intelligence (puisqu’on va poser des questions, comme lors des élections Miss) : « si vous aviez un souhait de rendre le monde meilleur, quel serait-il ? Là encore, c’est l’IA qui va répondre… La technologie : la qualité des prompts utilisés pour obtenir ce visage virtuel, mais aussi le niveau de détail du rendu visuel final, les mains, les yeux…
Et enfin, la popularité sur les réseaux sociaux. Car ces modèles virtuels possèdent des comptes Instagram ou TikTok. Le nombre d’abonnés et de likes récoltés comptera également dans les délibérations. La concurrence a été un peu une tape sur les doigts : certains lui reprochent son manque d’authenticité, en promouvant des modèles à l’apparence absolument parfaite, en perpétuant les standards de beauté et en objectivant les femmes…
Mais finalement n’est-ce pas un reproche que l’on peut faire à tous les concours de Miss, qu’ils soient virtuels ou non ?
Qui jugera quelle « miss virtuelle » est la plus belle ?
Ce sera un jury mixte : deux humains, un homme et une femme, qui font partie de l’organisation du concours… Et deux influenceurs IA… Des avatars virtuels qui se comportent comme des humains sur les réseaux sociaux – ils ont un profil, publient des posts…- et qui comptent parfois des centaines de milliers de fans.
Comme Aitana Lopez, une femme faite de pixels qui compte plus de 300 000 abonnés sur Instagram. Elle est censée avoir une personnalité (elle aime les jeux vidéo et le fitness). Selon le magazine Forbes, elle génère plus de 10 000 euros par mois en faisant de la publicité pour des vêtements et des produits cosmétiques… comme de véritables influenceurs ! Évidemment, il y a encore des humains derrière tout cela, en l’occurrence une agence de communication basée à Barcelone.
Au-delà de cette compétition, ces « humains virtuels » générés par l’IA s’inviteront de plus en plus dans notre quotidien… Demain, les marques de vêtements feront de plus en plus appel à ces humains générés artificiellement, plutôt qu’à des modèles réels. Imaginez un catalogue La Redoute entièrement composé de modèles virtuels… Cela coûte beaucoup moins cher à réaliser, et vous pouvez avoir le type, la couleur, la forme que vous souhaitez en quelques clics…
Des emplois menacés par l’IA ?
Les journalistes ne sont pas épargnés non plus… comme la chaîne Internet Channel 1, des avatars purement simplement générés par une IA, à qui l’on fait lire et interpréter un texte écrit par ChatGPT, en allant scanner l’actualité du jour.
La voix est fluide, les mouvements des lèvres complètement naturels… Les reportages se succèdent (de vrais reportages, achetés en agences), avec des informations politiques, économiques, culturelles… Comme dans un vrai journal… Le résultat est hyper propre, professionnel… c’est clair qu’il fait le travail… Et l’utilisation de l’IA ne s’arrête pas là… Nous l’utilisons également pour faire du doublage en direct…
Un même présentateur pourra présenter le journal en français ou en bulgare sans que cela ne fasse de différence. Dans les reportages, Xi Jinping s’exprime, mais en anglais ou en français selon les pays.
