Alors que de nouveaux médicaments contre l’obésité arrivent sur le marché, Ardina Desplan souligne que la prise en charge doit être globale pour que le traitement soit efficace.
Ardina Desplan, chef du service de diabétologie et d’endocrinologie à l’hôpital métropolitain de Nevers, est également présidente du réseau Résédia, labellisé Maison sport-santé, qui accompagne les patients dans la lutte contre l’obésité.
Une maladie aux multiples facteurs
La génération de médicaments qui arrivent sur le marché pour traiter l’obésité est déjà connue, puisqu’elle est utilisée contre le diabète.
« Il faut comprendre que l’obésité est une maladie à part entière, qui comporte de multiples facteurs, génétiques, culturels et environnementaux. Ces médicaments sont efficaces pour lutter contre la résistance à l’insuline et donc réduire l’obésité abdominale. Ils ont également un effet sur la sensation de satiété cérébrale et offrent une protection métabolique et cardiovasculaire. L’efficacité a été démontrée, mais un parcours de soins complet est nécessaire pour accompagner les patients. »
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Parler de remèdes miracles peut être dangereux. « La prise en charge est globale, un seul médicament ne suffit pas. Une activité physique personnalisée et adaptée est notamment requise. D’autant que l’obésité s’accompagne toujours de complications qui ne sont pas toujours visibles. Il faut donc du dépistage, car les médicaments n’agiront pas toujours sur ces pathologies associées. »
L’obésité peut provoquer des accidents vasculaires cérébraux, des thromboses, de l’apnée du sommeil et des problèmes articulaires qui nécessitent également un traitement.
Il y a aussi des conséquences importantes sur la qualité de vie et les souffrances quotidiennes, qui peuvent conduire à la dépression. Tout cela doit être pris en compte.
« Ce sont des médicaments qui peuvent aussi avoir des effets secondaires indésirables, car ils ralentissent la vidange gastrique. » Non remboursé, Wegowy, du laboratoire Novo Nordisk, est déjà sur le marché. Ce qui sera bientôt le cas du Mounjaro, produit par le laboratoire Lilly.
Guillaume Clerc
