respecter la temporalité des victimes à travers la collecte de preuves sans déposer de plainte

respecter la temporalité des victimes à travers la collecte de preuves sans déposer de plainte
respecter la temporalité des victimes à travers la collecte de preuves sans déposer de plainte

Le recueil de preuves sans dépôt de plainte préalable est mis en œuvre à titre expérimental depuis janvier 2023 au sein de la Maison des femmes de l’Hôtel-Dieu AP-HP, un nombre limité de services partenaires ayant accès à ce dispositif. Compte tenu du bon déroulement de la phase expérimentale du dispositif, une convention a été élaborée conjointement par le parquet de Paris et l’AP-HP, en lien avec la préfecture de police, pour encadrer, formaliser et pérenniser la procédure.

Les preuves (notamment des échantillons d’ADN) doivent être recueillies par les médecins légistes de l’unité médico-judiciaire (UMJ), selon les mêmes modalités que lors de l’ouverture d’une procédure judiciaire.

Ainsi, ce dispositif permet à la victime de bénéficier d’un temps de réflexion dans le cadre d’un accompagnement multidisciplinaire, tout en préservant ses droits et en évitant un non-lieu, une relaxe ou une relaxe, faute de preuves matérielles.

En 2023, 22 victimes ont bénéficié de cette procédure et 16 victimes au cours des neuf premiers mois de 2024. A ce jour, six patients soignés en 2023 et cinq patients soignés en 2024 ont déjà déposé plainte.

La signature de cette convention a eu lieu le 10 octobre 2024 à l’Hôtel-Dieu AP-HP, en présence de Nicolas Revel, directeur général de l’AP-HP, Laurent Nuñez, préfet de police et Laure Beccuau, procureure de la République. la République de Paris.

Comment fonctionne la procédure en pratique :

  • une patiente soignée dans un hôpital parisien de l’AP-HP indique qu’elle vient d’être victime d’un viol ou d’une agression sexuelle, qu’elle ne souhaite pas porter plainte à ce stade, mais souhaiterait un recueil de preuves ;
  • les soins urgents sont pris en charge par le service qui accueille la patiente (ex : traitement antirétroviral, contraception d’urgence, saignements abondants) et avec son accord et dans le respect de critères stricts de délai écoulé depuis les faits d’agression signalés, elle est redirigée vers l’Hôpital des Femmes. Centre sur rendez-vous, où elle est examinée par un binôme sage-femme/médecin légiste de l’UMJ et bénéficie d’une consultation psychologique immédiate ;
  • si le médecin légiste l’estime nécessaire, des échantillons sont prélevés et conservés pendant trois ans dans les mêmes conditions qu’en cas de procédure judiciaire ;
  • la patiente bénéficie d’un accompagnement multidisciplinaire, au sein de la Maison des femmes ou avec des structures partenaires ;
  • si elle dépose une plainte ultérieurement, elle fait l’objet d’un examen à l’UMJ, complémentaire au précédent, sur réquisition judiciaire. Les échantillons, transférés à l’UMJ, pourront être utilisés dans le cadre de la procédure pénale.

Cet accord est une extension du « Grenelle des violences conjugales » lancé le 3 septembre 2019 et le rapport de la mission commune d’inspection relatif au recueil de preuves sans plainte des victimes de violences physiques et sexuelles en 2019 pour lequel une circulaire a été publiée en novembre 2021. Le système de dépôt de plainte sur place a donné lieu à à une première convention signée en octobre 2023 entre l’AP-HP, la préfecture de police, les parquets de Paris, Nanterre, Bobigny et Créteil.Dans les autres départements d’Île-de-France, il est prévu d’étendre le dispositif à l’UMJ de l’hôpital Jean-Verdier AP-HP (qui le pratique déjà depuis dix ans sans accord) et à l’UMJ de l’hôpital Raymond. -Hôpital Poincaré AP-HP, dans le cadre deaction 26 du plan Patients.

 
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