Pouvoir prendre soin de soi en Ardenne. C’est le mantra répété, ressassé, martelé par Thomas Talec, le directeur du centre hospitalier intercommunal Nord-Ardennes, depuis qu’il a pris ses fonctions en 2021. C’est évidemment valable pour le cancer du sein, premier cancer chez la femme. Etat des lieux des soins dans les Ardennes, avec des chiffres en hausse.
1-Les cancers du sein et du col de l’utérus représentent 25% des chimiothérapies
En 2023, 1 453 séances de chimiothérapie ont été dispensées pour les cancers du sein et du col de l’utérus sur le site de l’hôpital de Manchester. Cela représente 25% du total des séancestous cancers féminins confondus. Les chiffres pour 2024, au 31 juillet, montrent un augmentation de 22% le nombre de chimiothérapies, avec 933 séances. L’hôpital ne dispose pas de données isolées sur le cancer du sein.
2-Mammographies à Fumay et Charleville, des progrès avancent
La mammographie est, avec l’autopalpation, le meilleur outil de dépistage du cancer du sein. Leur chiffre augmente, ce qui ne veut pas dire que le nombre de cancers augmente. En 2023, 2 192 mammographies ont été réalisés à Fumay et Charleville-Mézières. Contre 1.734 en 2022. Au 24 septembre 2024, avant Octobre rose, ce chiffre était déjà de 1 423. Des consultations sans rendez-vous réalisées par des sages-femmes, avec mammographie en direct, seront possibles à Fumay le 10 octobre, et le 17 octobre à l’hôpital de Manchester.
Le docteur Jean Botokeky, responsable du site de dépistage des cancers des Ardennes, affirme que les Ardennes ont la chance de « Nous ne manquons pas de radiologues. Nous sommes dans un service où nous pouvons avoir des rendez-vous assez rapidement pour des mammographies. Ce n’est pas le cas partout en France. »
3-Un nombre modeste d’interventions chirurgicales, mais également en augmentation
Le nombre d’opérations chirurgicales pour le cancer du sein à l’hôpital de Manchester est également en augmentation. 155 interventions en 2023, contre 138 l’année précédente.
Pour la direction de l’hôpital, « tous ces chiffres en hausse sont le résultat des réorganisations entamées depuis trois ans, du recrutement en oncologie et du très bon travail des équipes chirurgicales. »
