Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques qui ne sont pas visibles ? – .

Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques qui ne sont pas visibles ? – .
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La sclérose en plaques (SEP) peut provoquer chez certains patients des symptômes dont les amis, collègues, employeurs, médecins, famille, enfants ou conjoints ne sont peut-être pas conscients.

Dans un dossier très complet publié par l’Arsep sur ce sujet, on apprend que les manifestations invisibles de cette maladie auto-immune peuvent être :

– fatigue;

– les troubles cognitifs ;

– troubles de l’humeur/émotionnels ;

– problèmes de vue;

– les troubles sexuels ;

– troubles urinaires et sphinctériens ;

– des troubles intestinaux ;

– des problèmes de marche/d’équilibre ;

– des troubles de la coordination ;

– une diminution de la force musculaire ;

– des douleurs.

« Toutes les classifications diagnostiques et les formes de la maladie sont basées sur les événements, les poussées et la progression. Ces situations cliniques sont assez facilement identifiées par le neurologue. Le professeur Thibault Moreau, chef du service de neurologie au CHU de Dijon, nous le raconte en introduction. « Toutefois, d’autres symptômes moins détectables par les médecins et a fortiori par l’entourage accompagnent la progression de la maladie. Ces manifestations « invisibles » altèrent fortement la qualité de vie, avec des répercussions importantes sur la sphère personnelle, familiale et professionnelle », souligne-t-il. « De manière assez surprenante, ces symptômes invisibles surviennent même si la maladie est stable, c’est-à-dire sans rechute, sans progression et sans incapacité permanente, ce qui contribue bien sûr à l’incompréhension des proches. » il ajoute.

Sclérose en plaques : fatigue, troubles cognitifs et troubles de l’humeur

Concernant les troubles du comportement et de l’humeur, la fatigue touche entre 75 et 95 % des personnes atteintes de SEP à un moment ou à un autre de l’histoire de leur maladie. “Elle se distingue de la fatigue observée chez les personnes saines par son caractère invalidant et par le fait qu’elle ne s’améliore ni par le repos ni par le sommeil”, explique Mathieu Vaillant, neurologue au CHU de Grenoble.

Dans la SEP, les troubles cognitifs concernent principalement 4 domaines principaux : les capacités amnésiques, les capacités attentionnelles, les capacités de langage et le fonctionnement exécutif. « Les troubles cognitifs sont retrouvés chez 40 à 70 % des patients et peuvent apparaître précocement. » indique Anne-Marie Guennoc, neurologue au CHU Tours.

Plus de la moitié des personnes atteintes de sclérose en plaques connaîtront des troubles de l’humeur à un moment donné de leur évolution : deuil, dépression, anxiété, TOC, changements brusques d’état d’esprit, irritabilité, état dysphorique, bipolarité, labilité émotionnelle, incontinence affective, alexithymie et pseudobulbaire. syndrome.

Sclérose en plaques : « les troubles visuels sont très présents »

Troubles visuels (vision double, instabilité des images…) sont très présents (près de 75 % des patients) lors de l’évolution de la sclérose en plaques. “Ils peuvent être la conséquence de lésions directes des nerfs optiques ou des zones responsables du contrôle des mouvements oculaires dans le tronc cérébral”, rapporte Xavier Ayrignacn, neurologue à l’hôpital Gui de Chauliac et au CHU de Montpellier.

Sclérose en plaques : troubles sexuels, troubles urinaires, troubles sphinctériens et troubles du transit

Véronique Bonniaud, médecin MPR au CHU de Dijon, poursuit la synthèse de l’Arsep sur ce qu’elle appelle le « des problèmes mal aimés » liés à la SEP, à savoir les problèmes sexuels, les problèmes urinaires, les problèmes sphinctériens et les problèmes intestinaux. « Les troubles sexuels (diminution de la lubrification vaginale, douleurs lors des rapports sexuels, troubles de l’orgasme, troubles de l’éjaculation, dysfonction érectile, baisse de la libido, etc.) concernent 45 % des patientes dans les 10 premières années de maladie, et plus de 70 % après 15 ans de SEP. », décrit le spécialiste.

« Les troubles urinaires et sphinctériens (syndrome d’hyperactivité vésicale, dysurie, rétention, cystite…) sont très nombreux et ne sont pas liés à la forme de sclérose en plaques. Ces troubles peuvent survenir dès le début de la maladie ou au cours de son évolution. Ils touchent 80 à 90 % des patients. Elle ajoute.

« Les troubles du transit dans la SEP sont fréquents (39 à 73 % des patients) mais souvent sous-évalués. Elles se manifestent sous forme de constipation (43 % des cas) ou d’incontinence anale (51 %). elle termine.

SEP : problèmes de marche, problèmes d’équilibre, problèmes de coordination et diminution de la force musculaire

Concernant les chapitres liés aux voyages, Nathalie Derache, neurologue au CHU de Caen, écrit dans le dossier de l’Arsep sans donner d’impact précis que « Les troubles de la marche et de l’équilibre (chutes, douleurs, difficultés à courir…) présentent des symptômes variés selon les personnes. »

« Les troubles de la coordination et la diminution de la force musculaire sont des symptômes courants de la sclérose en plaques qui doivent être reconnus » souligne sur ce même thème Pierre Branger, neurologue au CHU de Caen.

Sclérose en plaques : « la douleur touche jusqu’à 86 % des personnes touchées »

Enfin, « Parmi les symptômes invisibles de la sclérose en plaques, la douleur est l’un des plus présents, touchant jusqu’à 86 % des personnes touchées. Ces douleurs peuvent être très variées et toucher par exemple les membres inférieurs, le bas du dos ou encore donner des maux de tête”, conclut Guillaume Mathey, neurologue au CHU de Nancy.

 
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