l’humoriste Doully raconte ses mille vies dans “Sept à Huit”

l’humoriste Doully raconte ses mille vies dans “Sept à Huit”
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Dans son spectacle « Hier j’arrête ! », Doully raconte avec dérision des scènes de la vie réelle, entre ses addictions passées et une maladie neurologique invalidante, le tout sous forme d’exutoire.

Elle a fait de même ce dimanche face à Audrey Crespo-Mara dans “Sept à Huit”.

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Sept à huit

Le sourire comme étendard ! C’est peut-être ce qui résume le mieux l’humoriste Doully. Cette trentenaire blonde au visage d’ange cache néanmoins de nombreuses fissures. Finalement, elle essaie, car avec des tatouages ​​pleins d’avant-bras et une voix “un gars ivre”comme elle aime à le dire, on l’aurait vite cataloguée. “J’ai la voix de quelqu’un qui a vécu, le problème c’est que j’ai vraiment cette voix depuis que j’ai quatre ans”, dit-elle à Audrey Crespo-Mara dans la vidéo ci-dessus, rediffusion du « Portrait de la semaine » diffusé ce dimanche dans « Sept à Huit », comme pour balayer le problème. Pourtant, l’existence de Doully est loin d’être celle de tout le monde.

Elle a débuté à 14 ans lorsqu’elle a décidé de quitter ses parents artistes. Son père est guitariste et sa mère peintre, “mais ils étaient graphistes pour nous donner à manger”, ajoute-t-elle en précisant : « Nous étions pauvres, nous n’avions pas d’argent du tout, mais ils ont réussi à nous faire sentir riches grâce à leur amour. » La raison de ce départ précipité, aussi futile que surprenant : «Je n’avais pas de chambre. Nous vivions à quatre dans un appartement de 30 m² », dit-elle dans un éclat de rire. Mais ses envies d’ailleurs sont en réalité plus profondes. Elle explique: « Un jour, j’ai dit à mes parents : ‘tu dois me laisser partir’, parce que je ne voulais pas leur dire un jour quelque chose qui allait au-delà de mes pensées et j’avais l’impression que c’était ce que je faisais.

Il ne faut jamais dire les choses de manière pathétique, et surtout, il ne faut jamais dramatiser.

Douly

Elle admet aujourd’hui que ce n’était peut-être pas la meilleure idée. Car du jour au lendemain, elle a invité tous les sans-abri du quartier dans son studio. « Au début, je travaillais pas mal, j’étais assez assidu au lycée, et après la deuxième année, ça a diminué parce que j’ai commencé à accueillir des gens qui vivaient dans la rue (…) C’étaient des réunions et puis finalement, ça devient un ami (…) Nous étions sept dans 26 m², c’était sympa, mais c’est vrai qu’il y avait beaucoup de fêtes. elle dit. Des scènes de vie dans la rue ou encore de la drogue dont elle parle dans son émission « Hier j’arrête ! ».

Il faut dire que la jeune femme commence à toucher à l’héroïne lorsque des dealers, recherchés par la police, la quittent. “tout leur équipement”. “C’est vrai que j’aurais pu le jeter ou le revendre, mais j’ai tout rangé”, admet-elle avec ironie. S’ensuit un long parcours d’obstacles de 18 à 22 ans. « C’est vraiment la pire drogue parce que c’est une drogue physique. C’est-à-dire que votre cerveau veut s’arrêter, mais votre corps vous dit non. Alors tu sais que tu fais de la merde, ce n’est pas bon pour toi, mais ton corps te dit non parce que dès que tu arrêtes, c’est une douleur atroce. C’est un peu la grippe X 1000 avec en plus l’irritation, c’est atroce”, décrit-elle.

La jeune femme est rapidement tombée dans l’addiction et a essayé toutes les drogues, faisant trois overdoses, mais encore une fois, elle s’en est sortie avec un coup de théâtre. “L’overdose n’est qu’une erreur de calcul”, elle dit. Une manière d’utiliser le rire pour avertir aussi des dangers. « Il ne faut jamais dire les choses de manière pathétique, et surtout, il ne faut jamais dramatiser. Une fois que vous avez ri, vous pouvez dire : ‘J’ai quand même été un peu bête’», dit-elle.

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Pour y faire face, elle a suivi un programme de sevrage. Mais elle précise qu’il faut aussi « s’accrocher à un petit rêve et vouloir le réaliser le ventre vide ». Et pour Doully, son exutoire était la scène. Une sacrée revanche sur la vie quand on sait que la jeune femme souffre également d’une anomalie génétique, la maladie de Charcot-Marie-Tooth. “C’est une maladie neurologique qui fait que le pied est très cambré, ça atrophie un peu les tendons, ce qui fait que je n’ai pas de stabilité sur mes pieds et ça fait aussi trembler mes mains”, elle explique. De ce fait, la position debout est très compliquée, “et j’ai choisi de faire du stand-up”, elle rit. Décidément, Doully ne perdra pas son sourire. Une autodérision vitale, selon elle. « C’est très agréable de se moquer de soi (…) Même dans le pire du pire, je pense qu’il faut savoir trouver la blague. Il faut être capable de rire de tout dans les moments les plus sérieux”conclut-elle.


Virginie FAUROUX | Commentaires recueillis par Audrey Crespo-Mara

 
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