l’essentiel
Moïse Rozel est toujours sous le choc après avoir appris le drame qui a failli coûter la vie à Kendji Girac, le cousin germain de son épouse. Il nous fait partager son émotion… et une certitude.
Moïse Rozel est le patron d’une société de sécurité, KS Sécurité, qui a pignon sur rue à Cahors. Il se dit “très marqué par le drame survenu à Biscarrosse” dans la nuit de dimanche à lundi, et explique : “Le père de ma femme et la mère de Kendji sont cousins germains, c’est pour cela qu’on le compare à notre cousin germain de notre famille. »
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“C’est Moïse qui s’occupe de moi, parce que c’est de la famille”
Moïse se retrouve avec Kendji, lors de la fête cadurcienne. « Normalement, chaque artiste a ses propres gardes de sécurité, mais à cause de nos liens familiaux, Kendji a dit à son garde du corps : C’est Moïse qui s’occupe de moi, parce que c’est de la famille. Il veillera à ma sécurité, c’est son métier. J’ai ensuite été à ses côtés depuis son arrivée jusqu’à l’autoroute où je l’ai accompagné après son concert pour son départ. Kendji vient de temps en temps à Cahors pour des célébrations évangéliques auxquelles ma famille participe également » explique Moïse qui se tient au courant chaque jour de l’avancée de l’enquête.
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« Si l’un de nous est concerné, tout le monde est concerné »
« C’est comme si toute ma famille avait été touchée. Nous sommes comme ça dans la communauté gitane. Si l’un de nous est touché, tous les membres de la même famille sont touchés. Je dirige une entreprise, mais je n’ai jamais caché mon appartenance à la communauté gitane dont Kendji fait également partie. Au-delà de notre lien familial, c’est aussi ce mode de vie qui nous rassemble.
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La voix de Moïse revient à un rythme plus lent. L’émotion s’estompe peu à peu pour laisser place à l’incompréhension et à une certitude dans son esprit : « Je suis certain que Kendji n’a pas voulu mettre fin à ses jours en retournant l’arme contre lui. Il est très jovial. Cet été nous avons pu parler ensemble de sa vie et de son métier. Il est heureux, c’est un gars charmant. J’ai ma propre idée de ce qui s’est passé, mais je ne peux rien dire. ce n’est pas mon rôle. J’ai laissé les enquêteurs le faire.
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Zones grises et hypothèse
Dans le monde des voyageurs, la discrétion est une règle d’or que cet homme droit dans ses bottes et dans son métier ne veut pas trahir. « J’ai d’abord eu très peur pour Kendji avant de me poser mille questions. Il y a encore beaucoup de zones d’ombre dans cette affaire » conclut Moïse, dont l’hypothèse rejoint l’enquête en cours : un homicide volontaire. Mais Moïse Rozel ne dit pas le mot qui fait mal à entendre. Ce personnage très discret est d’abord un gitan très affecté car tout le clan familial a été ébranlé comme un seul homme.
