Les parents comprennent mal la dangerosité du VRS, selon une enquête

Les parents comprennent mal la dangerosité du VRS, selon une enquête
Les parents comprennent mal la dangerosité du VRS, selon une enquête

MONTRÉAL — Seulement la moitié des Canadiennes savent que le virus respiratoire syncytial (VRS) peut provoquer des infections graves, et seulement le quart d’entre elles savent que nous disposons désormais d’un vaccin efficace pour le combattre, révèle un sondage réalisé à travers le pays par la firme 19 À Zéro.

Plus inquiétant encore, malgré tout le battage médiatique autour du VRS, seuls 43 % des participants à l’enquête savaient qu’il constituait une menace plus grave pour la santé des enfants de moins de deux ans et des personnes âgées.

« Ce n’est pas agréable du tout de voir un bébé avoir de la difficulté à respirer », a déclaré le Dr Paul Roumeliotis, fondateur et ancien directeur des Centres de soins ambulatoires pédiatriques et d’asthme pour enfants de l’Hôpital de Montréal.

Et comme il n’existe aucun traitement contre le VRS, a-t-il ajouté, le bébé hospitalisé ne peut se voir proposer que des soins de soutien, comme un respirateur.

Une infection au VRS se présentera chez les enfants « comme une crise d’asthme majeure », explique le Dr Roumeliotis. Les bronchioles, déjà minuscules chez les bébés, se bouchent, rendant la respiration très difficile.

“Les enfants sont bleus, ils ont du mal à respirer, ils ont besoin d’oxygène, ils ne peuvent pas se nourrir”, a-t-il déclaré. Il faut donc les hospitaliser pour réduire le stress sur les poumons.

Vingt-sept pour cent des mères interrogées étaient « extrêmement préoccupées » par la possibilité que leur enfant contracte le VRS avant l’âge de six mois. Un peu moins de 60 % d’entre eux craignaient que cette infection nécessite une hospitalisation pour leur enfant ou qu’elle leur occasionne un inconfort.

Environ 25 % des participants connaissaient l’existence d’un vaccin maternel contre le VRS et d’un médicament pour les nouveau-nés.

«Les provinces, comme le Québec et l’Ontario, viennent de dire oui, nous allons le donner gratuitement aux nouveau-nés, c’est pourquoi il faut sensibiliser les gens», a déclaré le docteur Roumeliotis.

Les études menées notamment en Europe et en Australie qui ont montré un taux de protection très élevé sont un « game changer », a-t-il estimé, « car cela change vraiment la manière dont on peut combattre ce virus ».

Un peu plus de 840 personnes de partout au Canada, dont 19 % du Québec, ont répondu à un sondage en ligne. Les sondeurs ont également organisé cinq groupes de discussion virtuels avec des participantes de partout au Canada qui se sont identifiées comme planifiant une grossesse, actuellement enceintes ou récemment enceintes.

L’enquête et les groupes de discussion ont été menés en juillet et août de cette année.

 
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