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Deux options pour l’incontinence urinaire – .

Deux options pour l’incontinence urinaire – .
Deux
      options
      pour
      l’incontinence
      urinaire
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Source : Huang AJ, Chesney M, Schembri M, et al. Efficacité d'un programme de yoga pelvien thérapeutique versus un programme de conditionnement physique sur l'incontinence urinaire chez les femmes : un essai randomisé. Ann Intern Med. 2024 27 août. doi : 10.7326/M23-3051. Publication électronique avant impression. PMID : 39186785 ; Enquête « Pratique du yoga en France en 2021 » par le syndicat national des professeurs de yoga

En France, la pratique du yoga a plus que triplé au cours des dix dernières années. En 2021, 10,7 millions de Français, dont 31 % d’hommes, l’ont pratiqué au cours des trois dernières années et 52 % en sont des habitués, sur leur tapis chaque semaine. Outre le bien-être mental qu’il apporte, les bienfaits « santé » du yoga sont multiples. Il est recommandé pour traiter ou prévenir les problèmes de santé liés au vieillissement. L’incontinence urinaire en fait partie. Cependant, les données étayant cette recommandation étaient jusqu’à présent limitées. Une étude menée par l’Université de Californie à San Francisco a analysé les effets de différentes pratiques et a constaté que le yoga du plancher pelvien n’est pas plus efficace qu’un programme d’exercices généraux pour réduire l’incontinence urinaire chez les femmes âgées. Autrement dit, des exercices réguliers d’étirements et de renforcement musculaire peuvent améliorer les symptômes presque autant que le yoga.

Le yoga pelvien mis à l'épreuve dans des études

Le yoga pelvien est conçu pour améliorer les problèmes de santé du plancher pelvien, tels que l’incontinence, les douleurs pelviennes ou l’hyperactivité vésicale, qui peuvent se détériorer en raison de l’accouchement, de la ménopause ou du vieillissement.

L'étude LILA (Lessening Incontinence through Low-Impact Activity) a porté sur 240 femmes californiennes âgées de 45 ans ou plus souffrant d'incontinence urinaire quotidienne impérieuse, de stress ou mixte. Les participantes ont été assignées au hasard pendant trois mois soit à un programme de yoga pelvien avec des cours collectifs deux fois par semaine et des exercices individuels une fois par semaine, soit à un programme de remise en forme générale avec des exercices d'étirement et de renforcement musculaire. Le nombre de cours collectifs et de séances d'entraînement individuel était le même.

Nos résultats suggèrent que les femmes qui suivent un entraînement spécialisé de yoga du plancher pelvien pour leurs problèmes de vessie pourraient obtenir des améliorations similaires en consacrant la même quantité de temps et d’efforts à d’autres exercices physiques généraux, explique le professeur Alison Huangqui a dirigé l'étude. Certaines femmes peuvent préférer le yoga pour ses autres bienfaits potentiels pour le corps et l'esprit. Cependant, comme le yoga nécessite souvent des instructions et des accessoires spécialisés, pour d'autres, il peut être plus facile et moins coûteux de s'engager dans d'autres formes d'activité physique ou d'exercice. »

Yoga ou exercice : les symptômes urinaires se sont améliorés d'au moins 50 %

Après 12 semaines, la fréquence totale d’incontinence urinaire a diminué en moyenne de 2,3 épisodes par jour dans le groupe de yoga pelvien et de 1,9 épisodes par jour dans le groupe de fitness.

Les femmes du groupe de yoga ont signalé une réduction de plus de 60 % de la fréquence moyenne d’incontinence (de 3,6 épisodes par jour à moins de 1,4 épisode). Les femmes du programme de remise en forme ont également signalé une amélioration de près de 50 % de leurs symptômes. La réduction de la fréquence de l’incontinence d’effort ne différait pas entre les groupes.

Les auteurs concluent que les deux groupes ont connu une amélioration cliniquement significative de leur incontinence et que le yoga n’était pas clairement supérieur, bien qu’il ait produit une amélioration légèrement supérieure dans certains types plus spécialisés de symptômes urinaires.

À la lumière de ces résultats, le professeur Huang a demandé : « Plutôt que de nous concentrer principalement sur les traitements ciblant la vessie ou le plancher pelvien, nous devrions peut-être nous concentrer sur des stratégies visant à améliorer notre fonction physique globale à mesure que nous vieillissons.. »

 
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