Greffe de rein à partir d’un donneur vivant en 2023 : des progrès attendus

Greffe de rein à partir d’un donneur vivant en 2023 : des progrès attendus
Greffe de rein à partir d’un donneur vivant en 2023 : des progrès attendus

Les greffes de rein à partir de donneurs vivants sont celles qui fonctionnent le mieux et durent le plus longtemps, grâce à la qualité des greffons prélevés. La publication du rapport annuel 2023 de l’Agence de biomédecine nous donne l’occasion de faire le point sur cette activité dont le développement est considéré comme une priorité par le plan de transplantation.

  • 557 greffes de rein à partir de donneur vivant (LD) ont été réalisées en en 2023.
  • Cela représente une augmentation de 43 greffes par rapport à 2022, mais encore loin du record de 611 greffes DV réalisées en 2017.

Malgré leurs avantages, Ces greffes ne représentent que 15,8% du total des greffes rénales en France, sans progrès depuis plusieurs années. Plusieurs pays voisins font beaucoup mieux : 27 % au Royaume-Uni, plus de 40 % en Norvège et en Suède, 50 % aux Pays-Bas.

  • Si le plan de transplantation 2022-2026 fixe un objectif de 20% DV pour les 45 équipes de transplantation autorisées en France, seulement 6 équipes atteignent (et même dépassent) cet objectif en 2023 (contre 7 en 2022).
  • 2 équipes (Marseille et Saint-Etienne) figurent dans cette liste, tandis que 3 « abandonnent » (Reims, Foch et Montpellier), souvent par manque de moyens humains.
  • Plus inquiétant encore, 8 équipes réaliseront moins de 5 transplantations DV en 2023, ce qui peut soulever des questions sur la qualité et la sécurité des soins, notamment pour les donneurs.

Dans le contexte de crise hospitalière, les principaux freins à cette activité sont :

  • la difficulté pour libérer les 2 blocs opératoires et le personnel nécessaire
  • Évaluation insuffisante de cette activité, d’où une faible attractivité pour les équipes médico-chirurgicales
  • Les ressources humaines dédiées nécessaires à lasoutien des donateurs avant et après le don.

Le suivi des donneurs vivants, bien qu’obligatoire, est souvent imparfait, comme le souligne le rapport de l’Agence de biomédecine.

La transplantation à partir de donneurs vivants ne doit pas être la variable d’ajustement face aux difficultés rencontrées.

Au contraire, elle devrait être encouragée, avant tout dans l’intérêt des receveurs, mais aussi des finances publiques, en raison des économies qu’elle génère en réduisant le besoin de dialyse.

 
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