Découvrez la chaise exosquelette qui pourrait changer la vie de 470 000 Français

Découvrez la chaise exosquelette qui pourrait changer la vie de 470 000 Français
Découvrez la chaise exosquelette qui pourrait changer la vie de 470 000 Français

« L’idée est d’une simplicité éclatante » résume le professeur François Puisieux, chef de l’unité de gérontologie du CHU de Lille. Une unité qui est associée depuis 5 ans à la conception d’Oxilio, un fauteuil exosquelette qui assiste les personnes qui ont des difficultés à marcher en raison de l’âge, d’une maladie chronique ou d’un accident. « C’est à la fois un fauteuil roulant, un exosquelette et un déambulateur »précise Eléonore Bayen, chef du service de neurologie-réadaptation à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à ParisCe professeur a testé cette chaise révolutionnaire pendant 10 mois auprès de 5 patients.

« C’est un appareil qui, à première vue, ressemble beaucoup à un fauteuil roulant puisque toutes les fonctions de l’exosquelette sont à l’intérieur de l’appareil qui se déploie lorsque l’on se lève.expliquer Damien Roche, ingénieur et fondateur de Lifebloom. Il a la particularité de reproduire une démarche naturelle, le patient doit faire les mouvements et l’appareil lui apportera une assistance partielle, son juste besoin d’assistance en force et en équilibre pour se remettre debout seul et remarcher en toute sécurité”. Cette chaise peut être décomposée en trois parties : la chaise elle-même, un laboratoire embarqué qui analyse en continu la marche et une plateforme numérique où le patient retrouve son programme d’entraînement personnalisé et ses progrès. La société Lifebloom n’a pas souhaité communiquer le prix de la chaise en attendant sa production en série. Elle lance une levée de fonds pour mettre en place un site de fabrication et les particuliers pourront tester la chaise en contactant Lifebloom sur son site Web.

132 millions de personnes touchées dans le monde

Selon le fondateur de Lifebloom, 132 millions de personnes sur la planète sont susceptibles d’utiliser cette technologie, dont 470 000 en France. Il faut du personnel soignant pour commencer toute rééducation et s’approprier le fauteuil, mais l’idée est que le patient puisse ensuite s’auto-éduquer sans personne à ses côtés, la chaise intégrant un dispositif anti-chute. « En rééducation, il y a ce qu’on appelle un effet doseexplains Eléonore Bayen. Plus vous faites de la rééducation du langage et dans ce cas précis, de la motricité, plus l’effet sera important. Bien que nous soyons en France avec un très bon système de santé et un service de rééducation avec au moins 2 à 3 heures de rééducation par jour, le patient va faire au total 5 à 6 heures de rééducation par jour ! Vous ajoutez du temps de rééducation sans personnel à proximité et de manière sécurisée.Face au vieillissement de la population et à l’augmentation des pathologies associées, cette innovation peut donc contribuer à « soulager » la pénurie de personnel soignant.

Le centre de gérontologie du CHU de Lille en première ligne

Le professeur François Puisieux a participé à la conception de cette chaire depuis le début, en 2019 : « Les gens étaient jusqu’à présent confinés dans leur fauteuil, c’est une avancée thérapeutique absolument réelle pour la gériatrie et la réadaptation. Cela permet aux gens de se tenir debout. Si nous voulons rester autonomes, indépendants, nous devons pouvoir nous tenir debout dans de nombreuses situations de notre vie ». Les progrès du patient étant rapides, compte tenu de la possibilité de s’entraîner seul, l’aspect psychologique est important : « On sait que souvent la limite de la rééducation est la motivation du patient. Un patient qui arrive à se remettre sur pied est très motivé pour progresser, la famille est aussi motivée pour l’accompagner et même les éducateurs qui voient les capacités que le patient peut retrouver. Cela joue beaucoup sur la capacité des personnes à récupérer, c’est un progrès considérable. ».

 
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