les hommes n’ont pas accès aux nouveaux traitements

les hommes n’ont pas accès aux nouveaux traitements
les hommes n’ont pas accès aux nouveaux traitements

Un nouveau médicament qui ralentit la progression du cancer du sein a été approuvé par Santé Canada… mais seulement pour les femmes.

Les États-Unis et l’Union européenne ont approuvé l’utilisation de ce médicament, Truqap, pour les hommes et les femmes, à la suite d’un essai clinique.

Santé Canada, interrogé par Radio-Canada News a expliqué que le médicament n’avait été approuvé que pour la population féminine car trop peu d’hommes avaient participé à l’essai clinique de phase 3. (Nouvelle fenêtre).

Seuls sept hommes y ont pris part, sur un total d’environ 700 participants.

Chez ces hommes, le médicament semble avoir stoppé la propagation du cancer pendant environ deux mois, contre environ sept mois pour l’ensemble de la population étudiée.

L’Agence canadienne des médicaments (ACD), pour sa part, est arrivée à une conclusion différente de celle de Santé Canada concernant Truqap.

Son comité d’experts a décidé que le médicament devrait être remboursé pour tous les patients adultes – hommes et femmes – sous certaines conditions.

La proportion d’hommes dans l’étude reflète le taux de cancer du sein chez les hommes,AMC, ajoutant qu’il est impossible d’affirmer avec certitude que le médicament est moins efficace chez les patients masculins.

Le cancer du sein est fréquent chez les femmes, mais c’est une maladie rare chez les hommes, qui ne représentent que 1 % des cas.

La Société canadienne du cancer estime que d’ici 2024 :

  • 30 500 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein;

  • 5500 femmes mourront de cette maladie ;

  • 290 Canadiens seront diagnostiqués;

  • 60 hommes mourront de cette maladie.

Compte tenu de la rareté de la maladie chez les hommes, il faut plus de temps pour recueillir la même quantité de données pour les patients de sexe masculin.

Dans le cas d’Ibrance, un autre médicament utilisé pour traiter le cancer du sein, Santé Canada a autorisé son utilisation chez les hommes trois ans après l’avoir autorisé chez les femmes.

Cela n’a aucun sensaffirme un spécialiste du cancer

De nombreux médecins demandent à Santé Canada de revoir son processus d’approbation des médicaments contre le cancer du sein, à commencer par le Dr Philippe Bédard, oncologue à Centre de cancérologie Princesse Margaret de Toronto.

Traditionnellement, les hommes étaient exclus des essais cliniques visant à tester de nouveaux médicaments. Mais nous savons aujourd’hui que la maladie est en réalité similaire chez les hommes et les femmes.il explique.

Le Dr Gerald Batist, directeur du Centre du cancer Segal de l’Hôpital général juif de Montréal, a fait écho au même sentiment.

Il s’agit d’un cancer très rare chez l’homme, mais il se comporte de manière très similaire au cancer du sein chez la femme. Nous le traitons de la même manière que les cancers du sein chez la femme.

Une citation de Dr Gerald Batist, directeur du Centre du cancer Segal de l’Hôpital général juif de Montréal

L’exclusion du Truqap pour les hommes n’a pas aucun sensinsiste le médecin, exhortant Santé Canada à utiliser son bon sens et son raisonnement scientifique.

Nous devons regarder autour du monde et voir que d’autres panels, d’autres agences de réglementation ont approuvé ce médicament.il dit.

Santé Canada ne veut pas exposer qui que ce soit à une toxicité excessive. Par contre, nous avons atteint un point où nous voulons un meilleur accès à de meilleurs médicaments qui aideront les gens, et c’est très urgent.

L’agence fédérale, dans son évaluation de Truqap, a en effet soulevé des effets secondaires tels que la diarrhée, des éruptions cutanées et des nausées.

Qu’est-ce que Truqap?

Des études cliniques indiquent que le médicament, approuvé au Canada en janvier 2024, pourrait empêcher le cancer de progresser pendant plusieurs mois chez les patientes atteintes d’un type de cancer du sein avancé (appelé HR positif, HER2 négatif).

Ce type de cancer répond aux médicaments d’hormonothérapie et ne présente pas de niveaux anormaux de la protéine HER2, qui peut accélérer la croissance tumorale. Truqap arrête la croissance du cancer en bloquant l’AKT, l’une des enzymes nécessaires à la croissance cellulaire.

Selon leAMCTruqap coûte environ 10 000 $ pour un approvisionnement de 28 jours.

Les effets secondaires, comme ceux observés avec Truqap, sont fréquents dans les traitements contre le cancer avancé. Il appartient généralement aux patients de peser le pour et le contre.

Warren Kotler a subi plusieurs séances de radiothérapie. Mais il craint que son cancer soit plus fort que ses traitements.

Photo : Warren Kotler

Bien conscient des effets secondaires du Truqap, le Torontois Warren Kolter regrette de ne pas avoir accès à ce nouveau traitement.

En ce qui concerne la qualité de vie, je veux absolument faire un choix éclairé. Mais je n’ai pas le choix avec Truqapil se lamente.

Il y a huit ans, on a diagnostiqué à M. Kolter un cancer du sein métastatique de stade 4. On lui donnait entre trois et cinq ans à vivre, mais les médicaments et la radiothérapie ont contribué à améliorer son pronostic.

Père de trois enfants, M. Kolter souhaite faire tout ce qu’il peut pour prolonger son espérance de vie. Je veux continuer, j’ai beaucoup à faire.affirme le Torontois de 61 ans, qui espère que Santé Canada changera d’avis au sujet de Truqap.

Selon un rapport de Jennifer Yoon, Radio-Canada Nouvelles

 
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