Réduisez le stress pour augmenter les chances de survivre au cancer

Réduisez le stress pour augmenter les chances de survivre au cancer
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Une étude montre que les hormones produites lors d’un stress chronique créent un microclimat inflammatoire favorisant la propagation des tumeurs sous forme de métastases.

Le lien entre le stress psychologique provoqué par des événements tragiques de la vie et le risque de cancer a fait l’objet de nombreuses études. Par exemple, beaucoup d’attention a été portée à la possible augmentation du cancer du sein chez les femmes ayant vécu un traumatisme aigu (le décès d’un enfant ou d’un conjoint), sans toutefois pouvoir établir un lien clair entre le stress généré par ces événements tragiques et un risque accru de développer ce cancer.

Dans l’état actuel des connaissances, la contribution des facteurs psychologiques au développement du cancer semble donc très faible, voire inexistante, et certainement beaucoup moins prononcée que celle associée à d’autres facettes du mode de vie (surpoids, tabagisme, abus d’alcool). , sédentarité ou mauvaise alimentation).

Stress et métastases

La situation est cependant beaucoup plus claire en ce qui concerne le lien entre le stress et la progression d’un cancer déjà présent : plusieurs études montrent que le stress et certains facteurs psychologiques défavorables (anxiété, dépression chronique, isolement social) sont associés. risque accru de progression du cancer sous forme de métastases et de survie réduite (1).

Cette influence négative du stress doit être prise très au sérieux, car les patients atteints de cancer sont souvent confrontés à des niveaux de stress importants tout au long de leur diagnostic et de leur traitement. Ce stress provient d’une combinaison de traumatismes résultant de traitements, à la fois physiques (chirurgie et chimiothérapie notamment) et émotionnels (peur d’une récidive tumorale).

D’un point de vue biochimique, la réponse au stress chronique implique l’activation continue de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) et une production anormalement élevée de glucocorticoïdes (par exemple cortisol) par les surrénales.

Ce dérèglement a de multiples conséquences, notamment d’un point de vue métabolique et immunitaire, et il est donc possible que l’accélération de la formation de métastases par le stress observée dans les études soit provoquée par des modifications du microenvironnement des tumeurs qui favorisent leur progression.

Pièges immunitaires

Une étude biochimique permet de mieux comprendre les processus liant stress et formation de métastases (2).

Dans cette étude, les chercheurs ont examiné le rôle potentiel des neutrophiles, une population de cellules du système immunitaire inné qui joue un rôle important dans la défense contre les agents pathogènes.

Ces cellules ont la particularité de former des réseaux filamenteux appelés NET (pour Neutrophil Extracellulaire Traps) qui servent littéralement de pièges pour capturer les microbes pathogènes et faciliter leur élimination, un peu à la manière des filets de pêche, mais à l’échelle moléculaire.

Il semble que ces réseaux pathogènes pourraient également servir de réseau de propagation des tumeurs, pour se disséminer sous forme de métastases. Les chercheurs ont en effet observé que les glucocorticoïdes libérés lors d’un stress chronique favorisent la formation de TNE dans des organes comme les poumons, ce qui crée un microclimat inflammatoire et immunosuppresseur favorable à l’implantation de métastases de tumeurs primitives dans d’autres organes.

Dans l’ensemble, cette étude confirme que la réduction du stress devrait faire partie intégrante du traitement des patients atteints de cancer.

Des études montrent que des modifications du mode de vie telles que l’exercice physique ou des activités comme le yoga ainsi que des interventions psychologiques telles que la thérapie cognitivo-comportementale ou la méditation de pleine conscience peuvent aider à mieux gérer le stress et à rester en meilleure santé. serein face à la maladie.

♦ (1) Lutgendorf SK et coll. Facteurs de l’hôte et progression du cancer : voies de signalisation biocomportementale et interventions. J. Clin. Oncol. 2010 ; 28 : 4094-9.

♦ (2) He XY et al. Le stress chronique augmente les métastases via des modifications du microenvironnement induites par les neutrophiles. Cellule cancéreuse 2024 ; 42 : 474-486.e12.

 
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