Vaccination en Loir-et-Cher : êtes-vous à jour ?

L’ensemble de la population est concernée par la Semaine européenne de la vaccination, du 22 au 28 avril. L’idée est d’offrir à chacun la possibilité de se mettre à jour, grâce à des journées de vaccination gratuites et sans rendez-vous. “Nous avons programmé trois jours, à Blois, Mer et Romorantin où nous conseillerons les gens et leur proposerons la vaccination s’ils ne sont pas à jour”explique Dr Sophie Rideau, médecin coordonnateur du centre public de vaccination et de l’équipe mobile de vaccination 41. L’opération est réalisée avec le Fraps 41, fédération régionale des acteurs de la promotion de la santé.

La rougeole fait partie des maladies surveillées cette année. « Il y a eu davantage de cas de rougeole en 2023 et des épidémies récentes en Roumanie et en Autrichesouligne le Dr Rideau. Avec les Jeux olympiques de cet été et le brassage des populations, on craint des épidémies car une personne infectée en contamine 18, c’est très contagieux. » Le vaccin contre la rougeole n’est obligatoire que depuis 2018 et est administré à 12 puis 16 mois. Mais on peut l’attraper à tout âge, en deux doses. Cela est nécessaire, y compris pour les adultes n’ayant reçu qu’une seule dose.

« La rougeole, une maladie très contagieuse et surveillée »

« L’année dernière, nous avons eu pas mal de prises de papillomavirus chez des adolescents de plus de 15 ans, qui sont moins faciles à atteindre car ils consultent rarement. Et pour toutes les personnes atteintes de pathologies chroniques et plus fragiles, nous proposons le vaccin contre le pneumocoque. » Ces propositions sont d’autant plus utiles que de nombreux Loir-et-Chériens ne disposent pas de médecin généraliste ; alors que ce sont eux qui doivent assurer un suivi vaccinal à vie. La varicelle peut également être prise en compte. La première étape consiste à déterminer le statut sérologique via une analyse de sang, car souvent la varicelle a été contractée dans l’enfance mais n’a pas été identifiée. Si ce n’est pas le cas, le vaccin existe déjà et ce depuis plusieurs années déjà.

« Dans toute la population du Loir-et-Chérien, les enfants sont plutôt au courant car les parents sont très attentifs à leur égard, ajoute le Dr Rideau. Les adolescents plus âgés sont peut-être en retard pour le tétanos et ils restent plutôt prudents face au papillomavirus, qui est un vaccin qui les concerne et qui a prouvé son efficacité dans les pays anglo-saxons. Les retraités qui ne consultent plus le médecin du travail peuvent également sauter le rappel tétanos, qui se fait à 65 ans puis tous les dix ans. »

La petite équipe (un demi-poste de médecin et un peu moins d’un infirmier à temps plein) a été fortement mobilisée par la vaccination contre le papillomavirus dans tous les collèges publics. La campagne pour la deuxième dose des moins de 15 ans a commencé. « Nous avons une marge de progression dans les années à venir, dans la région nous avons vacciné 16,5 % des collégiens, 14,45 % dans le Loir-et-Cher. »

Le service se déplace également toute l’année, avec le CeGIDD (information, dépistage, traitement et suivi des infections sexuellement transmissibles), auprès des populations à risque, notamment les migrants avec le Cada mais aussi dans les camps des Gens du voyage. « Les demandes sont chaque année plus nombreuses, nous nous sentons très utiles et les personnes que nous voyons sont très reconnaissantes. Mais cela reste très insuffisant, on ne voit que des personnes en situation légale. »