Les blessures musculaires sont courantes dans les activités quotidiennes, comme la pratique d’un sport. Selon la gravité de la blessure, la récupération de la fonction musculaire peut être lente et nécessiter une intervention chirurgicale, des médicaments et toujours une rééducation. Cette nouvelle stratégie pourrait être appliquée au secteur du sport et de la santé en général, en combinaison avec la physiothérapie et l’exercice.
L’étude L’étude préclinique apporte donc sur des modèles animaux de blessures musculaires, la première preuve scientifique d’une récupération plus rapide et plus efficace des blessures musculaires via une exposition intermittente à une faible disponibilité d’oxygène (hypoxie) dans une chambre à basse pression barométrique (hypobare), le tout reproduisant les conditions de un environnement de haute altitude.
L’hypoxie aide à régénérer les muscles blessés
Les caissons hypobares sont utilisés depuis longtemps pour améliorer la condition physique dans le sport de haut niveau mais aussi dans certains secteurs professionnels où la condition physique et la sécurité sont essentielles. Dans des conditions d’hypoxie hypobare, le corps est exposé à un environnement à basse pression atmosphérique dans lequel les cellules absorbent moins d’oxygène et génèrent une réponse physiologique. Les effets bénéfiques d’une exposition intermittente à l’hypoxie sur l’organisme sont bien décrits, mais ses applications potentielles en biomédecine sont encore à l’étude.
L’étude révèle que dans ces conditions,
- la blessure musculaire guérit plus rapidement ;
- l’hypoxie provoque l’activation locale d’une voie moléculaire, la voie HIF (hypoxia-induced factor), qui est un capteur des niveaux d’oxygénation ;
- lorsque la quantité d’oxygène atteignant les cellules n’est pas suffisante, la protéine HIF agit comme un interrupteur qui active une série de changements dans les voies métaboliques pour compenser ce déficit ;
- la protéine HIF active également la prolifération d’un plus grand nombre de vaisseaux capillaires via le facteur de croissance endothélial (VEGF), un processus qui apporte également plus de facteurs de croissance, de substrats métaboliques et d’oxygène au muscle qui soutient le processus de régénération musculaire après une blessure ;
- Enfin, la protéine HIF améliore également la synthèse de protéines spécifiques, l’activité de certaines enzymes et l’efficacité des mitochondries.
La nouvelle approche est particulièrement prometteuse pour la récupération des athlètes mais pourrait également être utile en cas de blessures courantes. “ Ces observations conduisent à un changement de paradigme majeur dans le domaine de la guérison des blessures musculaires. »explique l’un des auteurs principaux, le professeur Joan Ramon Torrella.
