La consommation de boissons sucrées ou édulcorées artificiellement à raison de plus de 2 litres par semaine est associée à un risque plus élevé de fibrillation auriculaire.
Par Laurent Feneau, publié le 17 avril 2024
C’est ce qui ressort d’une étude réalisée ces derniers mois par la Faculté de médecine Jiao Tong de Shanghai et publiée dans Circulation : Arythmia and Electrophysiology*. Pour examiner l’association entre les boissons sucrées et la fibrillation auriculaire, les chercheurs ont étudié 201 856 personnes sans fibrillation auriculaire au départ, suivies pendant une durée médiane de 9,9 ans, qui ont répondu à un questionnaire alimentaire couvrant les dernières 24 heures. Au cours du suivi, 9 362 nouveaux cas de fibrillation auriculaire sont apparus. Par rapport aux participants ne consommant pas ces boissons, le risque ajusté de fibrillation auriculaire était significativement augmenté de 10 % et 20 %, respectivement, avec une consommation supérieure à 2 L par semaine de boissons sucrées et de boissons édulcorées artificiellement.
Boissons sucrées, fibrillation auriculaire et risque génétique
Les chercheurs ont également examiné comment cette association interagissait avec le profil de risque génétique de fibrillation auriculaire des participants, tel que déterminé par le score de risque polygénique (PRS). Les participants à risque génétique élevé et consommant plus de 2 L par semaine de boissons édulcorées artificiellement présentaient le risque le plus élevé de fibrillation auriculaire (× 3,51), et les participants à faible risque génétique et consommant jusqu’à 1 L de jus de fruit pur par semaine présentaient le risque le plus faible. (-23%). Cependant, le caractère observationnel de cette étude ne permet pas de conclure à une relation causale directe. Cela montre seulement que la consommation de boissons sucrées ou artificiellement édulcorées peut prédire le risque de fibrillation auriculaire au-delà des facteurs de risque traditionnels.
* Circulation : Arythmie et électrophysiologie
