SUJET EXPLOSIF, traitement ad hoc – .

Selon son directeur, Jawal Rhalib s’est réuni à Avignon le mois dernier, Amal-A Free Spirit, en salles ce 17 avril, n’aurait pas suscité de polémique majeure* lors de sa sortie en février en Belgique, malgré son caractère hautement inflammable.

En effet; Amal : un esprit libre reste aborde de front un sujet explosif, celui des difficultés que peut rencontrer le monde scolaire, ici en Belgique mais la situation reste peu ou prou la même en et on constate que le film est assez visionnaire car il a été écrit avant l’affaire Samuel Paty- face au radicalisme religieux.

Amal, l’héroïne du film, est une enseignante particulièrement pugnace qui lutte bec et ongles contre l’intolérance.

Un vrai petit soldat qui se fait le porte-parole d’un cinéaste qui a voulu s’adresser à la « majorité musulmane silencieuse ». Le sujet reste évidemment sensible et Jawal Rhalib ne tire pas de gants pour dénoncer cette prise de pouvoir de l’école par le fondamentalisme religieux.

Dans ce réquisitoire acharné, la nuance n’a certes pas toujours le droit d’être citée, mais l’accusation reste étonnamment efficace.

Dans le rôle principal ; Lubna Azabal est assez incroyable dans le rôle d’Amal, une enseignante totalement investie et visiblement intransigeante dans son combat pour le respect de la liberté de chacun, y compris en matière de sexualité.

Sincère dans ses intentions, puissante dans son déroulement, Amal, esprit libre, s’inscrit dans la lignée de ces récents longs métrages qui mettent gravement à mal l’institution éducative, de la salle des professeurs jusqu’au niveau supérieur.

* cependant en France, si l’on en croit les premiers échos glanés ici et là, les opérateurs semblent encore assez réticents à le programmer

 
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