Temps de lecture : 2 minutes – Repéré sur le New York Times
Pression académique, injonctions parentales, influenceurs et publicités… constamment exposés à un environnement prônant la perfection, les jeunes souffrent de perfectionnisme. Ce sentiment de ne jamais réussir, de ne jamais se sentir assez bien, de ne jamais se sentir à sa place, se mesure à l’aide d’un test : l’échelle multidimensionnelle du perfectionnisme.
Au cours des dernières décennies, les chercheurs ont observé une hausse du taux de perfectionnisme chez les étudiants, avec une forte hausse entre 2006 et 2022. Thomas Curran, chercheur à la London School of Economics and Political Science, qui a dirigé l’étude, analyse l’augmentation du taux de perfectionnisme chez les étudiants. un type de perfectionnisme en particulier : celui qui, prescrit par la société, vous amène à croire que les autres attendent de vous que vous soyez parfait.
Le New York Times a recueilli les conseils d’experts pour échapper à ce sentiment humiliant, qui peut vous mettre à mal.
Prends de la distance et sois-en heureux
Pour commencer, éloignez-vous de votre petite voix. Celui qui, par exemple, vous tourmente en pleine nuit. Dézoomez, projetez-vous au lendemain, voire, dans trois mois, lorsque cette présentation, sur laquelle vous avez bégayé ce matin, n’aura plus aucune importance. Ce processus de mise à distance constitue «une première ligne de défense», explique Ethan Kross, professeur de psychologie à l’université du Michigan.
Une autre façon de pratiquer la distanciation est d’éviter le langage à la première personne. Quand vous pensez à quelque chose qui vous dérange, au lieu de dire : «Je ne peux pas croire que j’ai fait cette erreur» ; adopter une nouvelle perspective en pensant plutôt : «Tu as fait une erreur. Oui, vous vous sentez mal en ce moment, mais vous ne vous sentirez pas mal pour toujours. Et cette erreur est arrivée à beaucoup d’autres personnes avant toi« . Dans ses recherches, le Dr Kross a découvert que l’utilisation de pronoms autres que « je » permettait un dialogue interne plus constructif et positif.
Le perfectionnisme peut alors donner l’impression que rien n’est jamais “très bon« . Cependant, accepter que ce que nous avons produit est “suffisant” est une clé pour sortir du perfectionnisme, selon le Dr Curran. En revanche, cela demande de lâcher prise, et surtout de ne pas sacrifier ses moments de plaisir et de joie de vivre : «Non, vous ne travaillerez pas ce week-end !« .
Enfin, félicitez-vous. S’il existe une autre solution pour vaincre le perfectionnisme, c’est bien l’auto-compassion. Commencez par être bienveillant, tolérant envers vous-même : ne vous reprochez pas d’être perfectionniste. C’est avant tout une stratégie de survie, explique le Dr Sun. Acceptez vos faiblesses et vos forces, et accueillez-vous tel que vous êtes, aujourd’hui et demain.
