produits chimiques stockés dans les garages liés à la maladie

produits chimiques stockés dans les garages liés à la maladie
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Tondeuse, tronçonneuse, pesticides, solvants, peintures… Au-delà des voitures, les garages servent généralement à stocker tous les produits chimiques et outils utilisés pour le jardinage ou le bricolage. Or, ces objets émetteurs de composés organiques volatils augmentent les risques de développer une sclérose latérale amyotrophique, encore appelée SLA ou maladie de Charcot, une pathologie neuromusculaire dégénérative grave, invalidante et mortelle.

C’est ce que révèle une étude de l’Université du Michigan publiée dans la revue Sclérose latérale amyotrophique et dégénérescence frontotemporale.

Maladie de Charcot : plus de risques avec un garage attenant à la maison

Pour déterminer l’impact des produits chimiques utilisés par le grand public, les chercheurs ont évalué les expositions en milieu résidentiel sur la base d’une enquête menée auprès de plus de 600 volontaires atteints ou non de la maladie de Charcot. Leur analyse statistique des données collectées a mis en évidence que le stockage de produits chimiques – notamment l’essence, les outils à essence, les produits d’entretien des pelouses ou de travail du bois, les pesticides et la peinture – était associé de manière significative au risque de SLA.

« Tous les produits chimiques signalés liés au développement de maladies contenaient des composants toxiques volatils. La plupart des participants ont déclaré avoir entreposé plusieurs de ces objets dans leur garage attenant. »expliquent les auteurs dans leur communiqué.

En revanche, ce lien n’était pas significatif lorsque le garage était détaché de l’habitation. Face à ce constat, l’équipe suggère que le flux de polluants atmosphériques et volatils atteint les pièces à vivre lorsque le garage est attenant à l’habitation.

« Surtout dans les climats plus froids, l’air du garage a tendance à s’engouffrer dans la maison lorsque la porte est ouverte, et les flux d’air se déplacent plus ou moins continuellement à travers de petites fissures et ouvertures dans les murs et les sols. »explique Stuart Batterman de l’Université du Michigan, auteur principal de l’étude. “Il est donc logique que le stockage de produits chimiques volatils dans un garage attenant ait l’effet le plus important”conclut-il.

SLA : identifier les facteurs environnementaux pour réduire les risques

Ce n’est pas la première fois que des produits chimiques sont pointés du doigt dans la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique. Par exemple, une étude de 2016 a révélé que les personnes atteintes de la maladie de Charcot avaient des concentrations de pesticides dans le sang plus élevées que celles qui n’en étaient pas atteintes. En 2019, des scientifiques ont découvert que les pesticides organochlorés et les biphényles polychlorés, ou PCBS, étaient liés à une aggravation du pronostic de la SLA.

« L’identification des substances qui causent des maladies peut éclairer et motiver les interventions visant à réduire l’exposition, le risque et, à terme, le fardeau de la SLA » déclare le premier auteur Stephen Goutman, directeur du Pranger ALS Center et directeur associé du ALS Center of Excellence à l’Université du Michigan.

« Les expositions à domicile constituent une part importante de l’exposition à la SLA, car c’est un endroit où des changements de comportement pourraient réduire le risque de maladie de Charcot. »

De nouvelles études sont en cours pour comprendre comment ces expositions environnementales contribuent au développement de la sclérose latérale amyotrophique et d’autres maladies neurodégénératives, tant chez les personnes ayant des antécédents familiaux de la maladie que chez celles qui n’en ont pas.

 
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