La fibrillation auriculaire pourrait avoir des causes génétiques

La fibrillation auriculaire pourrait avoir des causes génétiques
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MONTRÉAL — La fibrillation auriculaire, une forme d’arythmie très courante, pourrait annoncer la présence de problèmes cardiaques beaucoup plus graves, conclut une revue systématique menée entre autres par un médecin de l’Institut de Cardiologie de Montréal.

Les auteurs recommandent donc que les patients présentant une fibrillation auriculaire précoce se soumettent à un dépistage clinique pour éliminer les risques de cardiomyopathie ventriculaire et de canalopathie cardiaque, deux syndromes provoqués par des variantes génétiques pouvant mettre la vie des patients en danger.

« Chez les patients jeunes dont la fibrillation auriculaire n’a pas de cause évidente, il est important de faire un historique familial pour identifier les indices qui pourraient évoquer la présence d’une pathologie plus grave que la simple fibrillation auriculaire, où la fibrillation auriculaire devient une première manifestation ou symptôme. » a expliqué le docteur Rafik Tadros.

La fibrillation auriculaire est l’arythmie cardiaque la plus courante. Elle touche plus de 1 % de la population et est associée à des risques accrus d’insuffisance cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de démence.

La maladie est généralement gérée par des médicaments et parfois par une intervention chirurgicale.

Cela étant dit, a déclaré le Dr Tadros, « il existe un groupe d’individus dont l’ampleur n’est pas encore bien caractérisée (…) où la fibrillation auriculaire est la première manifestation d’une maladie cardiaque plus dangereuse qui mettrait la vie en danger.

« Il s’agit encore d’une minorité de patients souffrant de fibrillation auriculaire », a-t-il déclaré. Ce sont souvent des patients plus jeunes qui développent une fibrillation auriculaire relativement tôt dans leur vie. Il est important d’identifier ces patients qui souffrent non seulement de fibrillation auriculaire, mais qui présentent également de potentielles maladies héréditaires mettant en danger leur vie, mais aussi celle de leurs familles puisqu’il s’agit de maladies génétiques héréditaires. .»

Et même si un individu présente une forme relativement bénigne de fibrillation auriculaire, a souligné le Dr Tadros, compte tenu de la variabilité génétique qui peut exister au sein d’une même famille, il n’est pas dit que son frère, sa tante ou son fils ne présenteront pas une forme potentiellement plus grave de fibrillation auriculaire. forme dangereuse de la maladie et dont la vie doit être protégée par un traitement approprié.

Il reste encore certains aspects à clarifier, admet le Dr Tadros. Par exemple, on ne sait pas encore avec certitude si les jeunes patients présentant une fibrillation auriculaire, qui ont des antécédents familiaux de la maladie, mais qui ne présentent pas de pathologies génétiques, devraient se voir proposer des tests génétiques.

“C’est une population considérable, elle représente beaucoup d’individus”, dit-il. Mais pour le moment, les tests génétiques sont assez sophistiqués, complexes, ils nécessitent une formation pour bien interpréter les résultats et agir en conséquence.»

La plupart des personnes dont la fibrillation auriculaire a une cause évidente – comme l’âge, l’hypertension ou une maladie cardiaque acquise – ne bénéficieraient pas d’un test génétique, a ajouté le Dr Tadros.

Mais en cas de doute, par exemple face à une apparition précoce de la maladie ou en présence d’antécédents familiaux de morts subites, ces tests pourraient devenir pertinents et le patient est invité à en parler à son médecin, un -il a conclu.

Les résultats de cette étude ont été publiés par le Journal canadien de cardiologie.

 
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