L’épilepsie, marqueur d’inégalités sociales et territoriales ? – .

L’épilepsie, marqueur d’inégalités sociales et territoriales ? – .
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L’épilepsie pourrait-elle être le symbole des inégalités de santé en France ? C’est ce que suggèrent les résultats d’une étude publiée ce jeudi par Santé publique France, montrant la prévalence des épilepsies traitées aux niveaux régional et départemental.

L’épilepsie est une maladie chronique caractérisée par la survenue répétée de crises convulsives non provoquées par un facteur déclenchant tel qu’un traumatisme crânien. En France, au 1er janvier 2020, près de 700 000 personnes souffraient de cette pathologie.

Plus commun au Nord et dans certains Drom

Les Français vivant dans le Sud-Ouest, le Nord et dans certaines Drom, comme la Réunion et la Guadeloupe, sont plus touchés par l’épilepsie. Santé publique France explique en partie ces inégalités territoriales par « la fréquence des comorbidités cardiovasculaires associées » et « la précarité socio-économique » de ces territoires.

Les inégalités ne sont pas seulement territoriales. L’étude montre une différence de 42% de prévalence entre le groupe le plus défavorisé (10,1 cas pour 1 000 habitants) et le moins défavorisé (7,1 cas pour 1 000 habitants). La prévalence augmente régulièrement avec le désavantage social.

La prévalence de l’épilepsie (pour 1 000 habitants) par département en France au 1er janvier 2020.– Santé publique France

Plus fréquent parmi les plus défavorisés

“L’augmentation de l’incidence des premières crises d’épilepsie observée chez les personnes socialement défavorisées pourrait en partie s’expliquer par l’exposition à des substances toxiques intra-utérines pendant la petite enfance et à la pollution”, explique Santé publique France.

Il est cependant difficile de savoir si l’épilepsie touche davantage les personnes défavorisées ou si la maladie les appauvrit. “La stigmatisation, les effets secondaires du traitement de l’épilepsie et les comorbidités associées peuvent entraîner de plus grandes difficultés à trouver ou à conserver un emploi pour les personnes malades, voire une baisse de revenus”, note l’agence.

Maladie plus présente avec l’âge

Chez les hommes comme chez les femmes, la prévalence de l’épilepsie augmente avec l’âge. Chez les hommes, elle est de 2,6 pour 1 000 habitants à 40 ans et s’élève à 8,7 pour ceux de 44 ans. La prévalence augmente ensuite très fortement à partir de 65 ans et atteint 20 pour 1 000 habitants à 80 ans. Chez les femmes, on observe une croissance similaire avec un prévalence légèrement plus élevée mais stable entre 45 et 74 ans, autour de 12 pour 1 000 habitants, puis en forte augmentation, comme chez les hommes.

Si, à partir de 55 ans, les hommes sont plus touchés par l’épilepsie que les femmes, c’est principalement dû à des comorbidités, notamment cardiovasculaires. Les accidents vasculaires cérébraux, par exemple, sont une cause d’épilepsie et surviennent plus tôt chez les hommes.

 
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