Dans leur huitième album intitulé « Glasgow Eyes », le groupe de rock emblématique The Jesus and Mary Chain prend une tournure légèrement plus électronique au cœur de ses guitares électriques. Quarante ans après leurs débuts, les Ecossais reprennent également la route et se produiront à Genève le 15 avril.
Légendes du rock indie écossais depuis le milieu des années 1980, The Jesus and Mary Chain ont bâti leur réputation avec des guitares ultra-saturées. Fer de lance du mouvement pop noise, légendaire tant par son style radical que par les combats incessants et médiatiques de ses deux frères fondateurs, le groupe revient avec « Glasgow Eyes ».
Quarante ans après leur formation par le chanteur Jim Reid et le guitariste William Reid, The Jesus and Mary Chain n’ont rien perdu de leur mordant rock. Oubliés en principe les escapades, l’alcool, la drogue et la destruction d’instruments sur scène pour la nouvelle tournée qui accompagne la sortie de leur huitième album qui véhicule plutôt une forme de sobriété musicale.
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Des rivages plus pop et mélodiques
Si les guitares électriques restent orageuses et les expérimentations de distorsions et d’interférences demeurent, les sons électroniques contenus dans « Glasgow Eyes » emmènent The Jesus and Mary Chain vers des rivages plus pop et mélodiques. Un minimalisme esthétique qui, sans marquer une rupture nette avec le passé, convient parfaitement à la voix désillusionnée de Jim Reid qui rappelle celle de Lou Reed à l’époque de Velvet Undergroud.
D’autres artistes majeurs comme les Beatles (« The Eagles and the Beatles »), Brian Jones, les Beach Boys, les Sex Pistols, Kraftwerk ou Suicide sont également cités dans un couplet ou un refrain. Ailleurs, c’est leur obsession pour l’Amérique et l’américanisation du monde, souvent critiquée, que l’on retrouve encore tout au long des douze titres de « Glasgow Eyes ».
The Jesus and Mary Chain est devenu une influence majeure de My Bloody Valentine, Sonic Youth ou encore du mouvement shoegaz (sous-genre musical du rock alternatif) des années 1990 avec des groupes comme Slowdive. La cinéaste américaine Sofia Coppola a utilisé une de leurs chansons pour la scène finale de son film « Lost In Translation » en 2003.
Sujet radio : Yves Zahno
Adaptation web : Olivier Horner
La chaîne Jésus et Marie, « Glasgow Eyes » (Fuzz Club). Publié le 22 mars 2024.
En concert à l’Usine-PTR, Genève, le 15 avril 2024.
