« La santé humaine est la première raison qui doit nous pousser à agir sur le climat »

« La santé humaine est la première raison qui doit nous pousser à agir sur le climat »
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SSi notre planète était une patiente, elle serait admise en soins intensifs. Ses signes vitaux sont alarmants. Elle a de la fièvre : les neuf derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés, alors qu’on s’approche rapidement du seuil des +1,5°C.

Sa capacité pulmonaire est compromise : les forêts, qui absorbent le dioxyde de carbone et produisent de l’oxygène, sont détruites. De nombreuses sources d’eau de la planète – son élément vital – sont polluées. Le plus inquiétant est que son état se détériore rapidement. Faut-il s’étonner que la santé humaine se détériore, alors que la santé de la planète dont nous dépendons est en danger ?

La santé des humains, des animaux et de notre environnement sont inextricablement liées, mais ce lien est fragile. Nous appartenons à un même écosystème unique basé sur un équilibre subtil. Cette observation n’est pas nouvelle. Hippocrate, le père de la médecine, écrivait dans le Ve siècle avant JC : « Le médecin soigne, mais c’est la nature qui guérit. »

Triple crise planétaire

Aujourd’hui, nous réapprenons ce que l’humanité a toujours su, mais qu’elle a oublié ou qu’elle n’a pas voulu voir depuis la révolution industrielle : lorsque nous nuisons à notre environnement, nous nous nuisons à nous-mêmes. Pendant des siècles, nous avons pillé notre planète. Aujourd’hui, nous payons le prix fort et vivons une triple crise planétaire : changement climatique, perte de biodiversité et pollution.

Lire aussi la chronique (2023) : Article réservé à nos abonnés « Changement climatique, désertification et perte de biodiversité, il est urgent d’adopter une approche coordonnée »

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Premièrement, il y a les effets immédiats d’événements météorologiques plus graves et plus fréquents, qui entraînent des morts et des blessés, ainsi que des dommages aux établissements de santé et autres infrastructures critiques.

Et puis il y a les répercussions à moyen et long terme. Le nombre toujours croissant de vagues de chaleur entraîne davantage de maladies cardiovasculaires. La pollution de l’air provoque le cancer du poumon, l’asthme et la maladie pulmonaire obstructive chronique. Les produits chimiques tels que le plomb provoquent des déficiences intellectuelles ainsi que des maladies cardiovasculaires et rénales. Certains pesticides sont associés à des taux de suicide plus élevés dans les pays où ils sont facilement accessibles. Les sécheresses et les pénuries d’eau affectent la production alimentaire, à tel point qu’une alimentation saine devient de moins en moins abordable.

Lire aussi (2022) : Article réservé à nos abonnés La pollution de l’air augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de maladies cardiovasculaires et de décès

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Les petits États insulaires en développement sont particulièrement menacés par le déclin des terres arables face à la montée du niveau de la mer. Dans le même temps, le changement climatique modifie le comportement, la répartition, les déplacements, la diversité et la concentration des moustiques, des oiseaux et d’autres animaux, ce qui propage des maladies infectieuses telles que la dengue et le paludisme à de nouvelles régions.

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