Les actes illégaux à visée esthétique perpétrés par des charlatans se multiplient partout en France. Pour l’année 2023, 104 signalements ont été réalisés contre 55 en 2020. La réalité pourrait être encore pire, assure le Dr Nathanel Edery, chirurgien plasticien et esthétique : «Ce chiffre est certainement sous-estimé par rapport à la réalité. A Paris, des praticiens reçoivent régulièrement des victimes de ces actes« .
Si les patients ne risquent rien légalement, ils prennent de nombreux risques sanitaires : «Lorsque de l’acide hyaluronique est injecté dans une artère, celle-ci peut se boucher et nécroser la zone cutanée. Dans certains cas, cette mort tissulaire peut avoir des conséquences graves.», prévient le Dr Edery. Et de compléter : «Certains patients qui viennent nous consulter sont mécontents de leur injection précédente et d’autres sont déjà au stade de complications. Nous mettons alors en place une procédure avec injection d’un antidote puis une réévaluation fréquente de la situation. Mais, dans certains cas, une intervention chirurgicale est nécessaire et il faut retirer une partie de la lèvre ou l’aile du nez.« . Les conséquences peuvent être désastreuses avec la cécité ou l’apparition d’un accident vasculaire cérébral.
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Problème, aujourd’hui le produit injecté (acide hyaluronique) reste en vente libre sur internet et en pharmacie. “Le produit que nous injectons est disponible directement en pharmacie ou sur internet pour tous. Mais les personnes qui vont l’injecter doivent avoir des connaissances en anatomie pour l’injecter au bon endroit et en toute sécurité. La vente de ce produit devrait être réglementée comme c’est le cas du Botox», argumente le Dr Edery. Il assure qu’il serait également efficace de faire davantage de prévention auprès des jeunes afin de prévenir des dangers de certaines publications mises en ligne sur les réseaux sociaux.
