Une enquête édifiante. Ce dimanche soir, M6 diffuse un nouveau numéro de « Capital » consacré à un sujet particulièrement délicat : la fraude. Détournements de l’argent de la Sécurité sociale, vols à l’étalage, argent non déclaré… en France, plusieurs milliards d’euros sont volés chaque année dans les caisses de l’État et des commerçants. Dans une enquête intitulée « Fraude, vol, argent non déclaré : la chasse aux abus est ouverte », l’émission met notamment en avant une somme : 16,5 millions d’euros. C’est la somme que les fraudeurs détournent chaque jour en France des caisses de la Sécurité sociale, soit 6 milliards d’euros par an. Un « jackpot » insensé. Qu’ils soient particuliers, professionnels ou encore bandes organisées, tous ces fraudeurs utilisent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour percevoir illégalement des prestations sociales. Pour les besoins de l’enquête diffusée ce soir, un journaliste du « Capital » s’est mis dans la peau d’un fraudeur. Et ce qu’il a découvert dans son travail est étonnant : il a réussi à obtenir 2 400 euros de RSA grâce à un faux compte acheté sur internet. Chaque année, les fraudeurs siphonnent entre 6 et 8 milliards d’euros des caisses de la Sécurité sociale. Face à ce constat, cette dernière a donc redoublé d’efforts afin de multiplier les contrôles : une nouvelle cellule antifraude a ainsi été créée. Qu’il s’agisse du RSA, de la prime à l’emploi ou des allocations familiales, toutes ces aides font aujourd’hui l’objet d’arnaques. Pendant six mois, l’équipe de « Capital » a enquêté et a réussi à identifier les canaux, identifier les méthodes… et même rencontrer ceux qui ont fait de la fraude un véritable business.
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« Il parle normalement à la télé ?
Parmi ceux qui défient l’assurance maladie, certains vivent paisiblement sur la Côte d’Azur. C’est justement le cas de Can Ansay et de sa compagne qui profitent de leur vie monégasque grâce notamment à leur faux site d’arrêt maladie. Can Ansay, dont l’activité génère désormais des dizaines de milliers d’euros chaque mois, est en réalité un redoutable homme d’affaires qui a su exploiter pleinement les failles du système. Si la France est un véritable eldorado pour son site Internet et pour ses étés, il dit passer le reste de son temps à Chypre, un paradis fiscal : « Nous sommes là pour des raisons fiscales, il n’y a pas d’impôt sur le revenu et les entreprises n’en paient que 2,5 ». % d’impôts : c’est le taux le plus bas de toute l’Union européenne » a-t-il expliqué sans filtre devant la caméra. Pour lui, peu importe que les clients de son site soient vraiment malades ou pas ! Chez lui, dans un luxueux fauteuil, il poursuit : « Je souhaite simplement proposer aux salariés un moyen d’obtenir un arrêt maladie en ligne. » Le journaliste lui demande s’il est médecin. Sa réponse est surprenante : « Je suis médecin… mais en droit ! Ses compétences lui permettent de jouer avec les limites du droit français avec différents noms de domaine ou serveurs établis au Pakistan. Aujourd’hui encore, l’Assurance maladie et l’Ordre des médecins ne parviennent pas à fermer son site Internet. L’homme d’affaires affirme vendre actuellement 1 000 arrêts de travail chaque mois. Vendu 19 euros l’unité, cela représente donc un chiffre d’affaires mensuel pouvant aller jusqu’à 19 000 euros. Ce business toujours florissant et l’interview du fondateur du site ont profondément choqué les internautes…
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