
La carte blanche du Centre Régional des Musiques Traditionnelles du Limousin, porté par Oara, a réuni plusieurs compagnies régionales…
La carte blanche du Centre Régional des Musiques Traditionnelles du Limousin, porté par Oara, a réuni pendant deux jours, les 16 et 17 novembre, plusieurs compagnies régionales. Les collectifs Bilaka (Zibel Damestoy, Arthur Barat, Ioritz Galarraga, Oihan Indart) pour la danse et Adar (Maider Martineau et Arnaud Bibonne) pour la musique, a présenté une plongée dans la gau Beltza, un rite ancestral honorant les morts au Pays Basque. Loin de l’idée de folklore raide et amidonné que l’on se fait de la France. L’entrée sur scène des danseurs, à la fois prophètes et créatures mystiques, donne le ton.
Vêtus de colliers de balles, sorte d’objet tribal, à mi-chemin entre l’art religieux africain et l’imagerie fantastique, ils exaltent la « ilauna » (« lune éphémère » en langue gasconne ou basque). Si les incantations musicales et les différentes peintures sont ancrées dans le sol et représentent l’esprit de transe, la narration est parfois légère. Mais l’œuvre réussit à activer son caractère magique : le spectateur se retrouve confronté à une incarnation dont il ne sait pas si elle est d’origine humaine ou animale.
Le collectif Bilaka donnera « Saiokak » ce mardi 21 novembre, au Miroir, à Gujan-Mestras. Puis, jeudi 23 novembre, « Les Petites Mythologies » à l’Ekla au Teich à 20h30. Les 5 et 6 avril, « Bilabal » puis « Ilauna » à l’Opéra National de Bordeaux.