La chanteuse ukrainienne Jamala, lauréate de l’Eurovision 2016, figure sur la liste russe des “personnes recherchées”, a indiqué lundi le site Politico, citant les agences de presse russes RIA et TASS.
Selon le site russe Mediazona, le ministère russe de l’Intérieur accuse depuis la mi-octobre l’artiste de 40 ans d’avoir diffusé de fausses informations sur l’armée. Ce mois-ci, un tribunal russe l’a arrêtée par contumace (Politico écrit « arrêtée par contumace »).
Emoji visage-paume
Dans sa story Instagram, Jamala a réagi en postant une photo d’elle près de l’Opéra de Sydney (Australie), où elle se trouve actuellement et en ajoutant un simple emoji « facepalm » symbolisant le désarroi.
Depuis le début de la guerre, Jamala multiplie les concerts et les apparitions médiatiques pour sensibiliser l’opinion publique internationale au sort de son pays natal. L’artiste participera ce lundi à un événement caritatif à Sydney pour récolter des fonds pour l’Ukraine.
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Une victoire qui a déplu à la Russie
En 2016, elle remporte le concours Eurovision de la chanson, avec 1944. Le titre de cette pièce fait référence à l’année où les Tatars de Crimée, dont sa grand-mère, furent déportés vers l’Asie centrale sur ordre de Staline. Mais les paroles, interprétées lors du concours deux ans après l’annexion de la Crimée par la Russie, pourraient être interprétées différemment. Le texte commence ainsi, en anglais… « Quand des étrangers viennent, ils viennent chez vous. Ils vous tuent tous et disent : « Nous ne sommes pas coupables ».
La Russie, qui a terminé à la troisième place de l’Eurovision, a dénoncé une victoire « politique » de l’Ukraine.