Début septembre, la présidente de la plus grande agence de boys bands japonaise a reconnu les abus sexuels commis par son prédécesseur Johnny Kitagawa sur de jeunes recrues.
Le gouvernement japonais a annoncé mardi 19 septembre la mise en place d’une ligne d’assistance téléphonique pour les hommes victimes de violences sexuelles, au lendemain du scandale d’agressions qui a touché la plus grande agence de boys bands du pays.
Cette ligne sera accessible à partir de vendredi et pendant trois mois aux garçons et aux hommes, qui pourront bénéficier de consultations téléphoniques avec des professionnels. Ils peuvent également être mis en relation avec des centres locaux spécialisés ou avec la police. “Nous espérons que les victimes se sentiront en sécurité et pourront consulter sans hésitation», a déclaré aux journalistes Ayuko Kato, la nouvelle ministre chargée de la politique de l’enfance.
Le Japon dispose déjà d’une ligne d’assistance téléphonique pour les victimes d’abus sexuels, hommes et femmes, mais un responsable gouvernemental a déclaré que des protestations avaient été reçues de personnes affirmant que les hommes pourraient être réticents à utiliser ce service.
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Accusations d’abus et d’exploitation sexuelle de mineurs
L’industrie japonaise du divertissement a été ébranlée début septembre par la présidente de l’agence Johnny & Associates, qui a reconnu les abus sexuels commis pendant des décennies par son prédécesseur Johnny Kitagawa sur de jeunes recrues de la scène musicale nationale.
Johnny Kitagawa, décédé en 2019 à l’âge de 87 ans, a fondé en 1962 l’agence qui règne depuis des décennies sur l’industrie japonaise du divertissement et a lancé de célèbres groupes de «idoles» comme Smap, Arashi ou Tokio.
Les médias locaux avaient déjà soulevé des accusations d’abus et d’exploitation sexuelle sur mineurs le concernant de son vivant. Mais M. Kitagawa a obtenu des dommages et intérêts pour diffamation à la suite de ces articles, même si la décision a été partiellement annulée en appel. La polémique autour de Johnny Kitagawa a refait surface après la diffusion au début de cette année d’un documentaire de la chaîne de télévision publique britannique BBC et les accusations ouvertes d’une de ses victimes présumées.