A Lormont, la mémoire de Michel Gourdon, l’homme aux 5 500 couvertures – .

A Lormont, la mémoire de Michel Gourdon, l’homme aux 5 500 couvertures – .
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jeont plus de… 30 ans. Vous êtes forcément passé devant une de ces couvertures, au design académique et cinématographique à la fois, presque photographique. Un homme, une femme, des paysages, des fusils : les dessins de Michel Gourdon ont illustré les romans des Éditions du Fleuve Noir de 1950 à 1978, ouvrages tirés à des centaines de milliers d’exemplaires pour une littérature…

jeont plus de… 30 ans. Vous êtes forcément passé devant une de ces couvertures, au design académique et cinématographique à la fois, presque photographique. Un homme, une femme, des paysages, des fusils : les dessins de Michel Gourdon illustrent les romans des Éditions du Fleuve Noir de 1950 à 1978, des ouvrages tirés à des centaines de milliers d’exemplaires pour la littérature populaire, où les romans côtoient l’espionnage, les clichés patriarcaux côtoient les violence virile : toute une époque, pourrait-on dire. Parmi les collections phares, l’inoubliable conservateur San-Antonio, signé Frédéric Dard.


L’illustration de la couverture du livre “Aller simple pour Arnhem”, publié par Fleuve noir en 1969.

Dessin Michel Gourdon

Né à Bordeaux le 20 novembre 1925, Michel Gourdon et sa famille deviendront lormontais trois ans plus tard. « Ils vivaient dans la Villa Mireille, que le poète Marie-Édouard Lenoir avait fait construire à la fin du 19e », raconte Patrick Bernard, président de l’association des amis de Michel Gourdon. « Son âme a dû s’appuyer sur son épaule au moment des premiers dessins. Les dessins, la mère sont plus probablement la véritable inspiration du jeune Michel qui les reproduit, comme les bandes dessinées ou les voitures qu’il croise. C’est aussi à Lormont qu’est né son frère Alain qui, sous le patronyme d’Aslan, restera célèbre comme le sculpteur de la Marianne à l’effigie de Brigitte Bardot.

20 couverts par mois

Michel Gourdon traversera l’académisme pointu des Beaux-Arts de Bordeaux, de 1941 à 1945, sous la houlette d’enseignants auxquels il rendit hommage à la fin de sa vie, comme François-Marie Roganeau, Grand Prix de Rome. La famille Gourdon quitte Lormont en 1945 pour Paris où cinq ans plus tard, Michel Gourdon commence à travailler pour la Rivière Noire. « Il pouvait dessiner 20 couvertures par mois dans les années 1970, raconte Patrick Bernard. Lui qui avait un style photographique, a été remercié après 3 500 couvertures quand la photo a justement commencé à remplacer les dessins… »


La couverture de “Mon seigneur de Cornouailles” publié aux Éditions Fleuve noir en 1966.

Dessins Michel Gourdon

Qu’à cela ne tienne : quelques mois plus tard, le style de Michel Gourdon intègre le magazine dans le plus grand tirage français de l’époque : “Télé 7 jours”, dont il illustre chaque semaine le roman en pages centrales. Par ailleurs, il dessine pour de nombreux ouvrages sur l’eau de rose, “auxquelles il s’adonne avec la même conscience professionnelle, sinon plus”, insiste son biographe.

Exposition dès ce samedi à Génicart

Patrick Bernard s’est dit fasciné par ses gouaches originales et a rencontré le dessinateur au début des années 2000, il envisageait de lui consacrer un livre avec son accord avant le décès de Michel Gourdon le 15 mars 2011.

Patrick Bernard sera, ce mardi 6 juin (18h30) à l’espace citoyen Génicart à Lormont, pour donner une conférence sur l’artiste, il est invité par l’Université Populaire des Hauts de Garonne. Dès l’après-midi du 3 juin, l’espace accueille l’exposition de l’association Gourdon (entrée gratuite) et à 14h, un rendez-vous est proposé devant le musée des Amis du Vieux Lormont (qui a permis à Patrick Bernard de faire connaissance avec sa Gironde meilleure jeunesse) pour une promenade dans les années 1930, qui passera par la villa Mireille.

 
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