Scottie Scheffler, l’homme qui ne voulait pas devenir une star

Scottie Scheffler a remporté 62 millions de dollars de prix cette saison. Du jamais vu dans le monde du , bien sûr.


Publié hier à 22h26

Pourtant, le grand golfeur barbu a tenté de convaincre les médias mardi que la récolte historique n’avait pas changé son quotidien.

« C’est comme si j’étais redevenu un enfant. Je joue au golf. Je n’ai pas de vrai travail. Je joue au golf toute la journée. »

La naissance de son fils, Bennett, a changé son mode de vie plus que les dizaines de millions de dollars qu’il a empochés.

J’ai fini par épouser ma petite amie du lycée. J’ai les mêmes amis qu’il y a 10 ans. La vie n’a pas changé à la maison. C’est juste qu’à l’extérieur, les choses sont un peu différentes maintenant.

Scottie Scheffler

Entre les lignes, l’Américain de 28 ans se décrit comme un père doué au golf. Et non comme un bon golfeur récemment devenu père. La nuance se trouve dans la simplicité de ses propos et de ses intentions.

« J’aime jouer au golf et profiter de ma vie à la maison. Je n’ai jamais eu pour objectif de devenir une célébrité ou une personne populaire. »

Compte tenu de la saison qu’il a connue et du nombre de fans qu’il a gagné, Scheffler a largement raté sa cible.

Jouer pour le plaisir de jouer

Depuis janvier, Scheffler a remporté, dans l’ordre, l’Arnold Palmer Invitational, le Players Championship, le Masters pour la deuxième fois, le RBC Heritage Classic, le Memorial Tournament, le Travelers Championship, les Jeux olympiques de Paris et le Tour Championship.

Il n’a jamais manqué le cut en 19 tournois qu’il a disputés et a terminé deuxième à deux reprises. Sa saison 2024 est celle qui se rapproche le plus de la saison exceptionnelle de Tiger Woods en 2000, lorsque le Tigre a remporté neuf titres, dont trois majeurs, en 20 départs.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Scottie Scheffler

Mais Scheffler « pense rarement aux résultats. Honnêtement. »

Son vrai plaisir, c’est sur le practice. « Ce que j’aime le plus dans le golf, c’est m’entraîner. C’est sortir de chez moi, tout seul, aller sur le parcours et frapper des balles. »

Dans sa quête perpétuelle de progrès, le numéro un mondial s’est rendu compte qu’il en faisait « un peu trop ».

« Je me préparais tellement dur avant chaque tournoi que j’étais épuisé pendant les rondes du week-end », a-t-il révélé.

Sa préparation a été optimisée et il est désormais capable d’être au top de sa forme le dimanche après-midi, quand les rayons du soleil caressent les arbres. Il définit la notion de « réussite » par la façon dont il se prépare, et non par la façon dont il performe.

« Pour moi, le succès, c’est de bien me préparer pour chaque tournoi et d’être confiant lorsque je me présente au premier tee. Si je me suis bien préparé, bien entraîné, bien pratiqué et que je peux jouer librement et avec une bonne attitude, sachant que je suis en pleine possession de mes moyens, c’est du succès. »

En mission

Sur la plus haute marche du podium olympique à Paris, Scheffler s’est effondré lorsque l’hymne national américain a retenti dans les haut-parleurs du parcours du Golf National, la médaille d’or autour du cou et les larmes coulant sur ses joues.

Le Texan, habituellement stoïque, est impatient de mettre les États-Unis sur un piédestal à nouveau cette semaine à Montréal.

Vêtu de bleu, de blanc et de rouge, le meilleur joueur du monde confirme qu’il y a une « grande différence » entre gagner pour son pays et gagner pour soi-même, comme en saison régulière. Scheffler disputera sa deuxième Presidents Cup. Il compte également le même nombre de participations à la Ryder Cup.

Ces tournois deviennent souvent nos plus beaux souvenirs.

Scottie Scheffler

Contrairement à la manière habituelle de travailler, ce format offre aux joueurs plus de temps et plus de convivialité. Les minutes passées sur le terrain à peaufiner chaque détail sont bénéfiques pour l’équipe, mais aussi pour Scheffler lui-même.

« Quand nous jouons les tours d’entraînement, je peux demander des conseils à Russell [Henley] sur les coups de départ et il peut me demander des conseils sur les coups d’approche. Je peux demander à Xander [Schauffele] comment il travaille dans les stands et il peut me demander comment je frappe mes putts.

De plus, au cours de la journée, plusieurs joueurs ont insisté sur les nombreux défis caractéristiques du parcours de Montréal.

« Les greens sont petits et ondulés », a souligné Collin Morikawa, soutenu par Henley, Sahith Theegala et Patrick Cantlay dans ses déclarations.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Scottie Scheffler et Collin Morikawa

Le meilleur joueur du monde a réfléchi quelques secondes avant de donner une réponse.

« C’est un parcours très simple. Nous l’avons joué et les joueurs se sont rarement demandé où viser depuis le tee. Personne n’a été désorienté par ce que le parcours nous offrait. »

Seul le vent, a-t-il dit, « pourrait changer la situation ».

Mais après une saison mémorable, même le vent ne semble pas pouvoir briser l’Américain, leader d’une nation qui tentera de remporter un 10et coupe consécutive. Ancré et enraciné comme les immenses noyers pécaniers qui ornent le paysage de son Texas, Scheffler plie rarement et les fruits de ses efforts se comptent par millions.

 
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