« Je veux être un athlète accompli dans son ensemble »

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Sur une impressionnante série de deux top 2 consécutifs, Pauline Roussin-Bouchard arrive en pleine forme physique et mentale pour disputer son premier Lacoste Ladies Open de France sur le parcours Diane Barrière de Deauville.

Propos recueillis par David Charpenet, envoyé spécial à Deauville

Golf Planète : Comment expliquez-vous cette incroyable série de bons résultats ?
Pauline Roussin-Bouchard: C’est une bonne dynamique qui n’est pas liée à un objectif précis, mais juste au fait que je suis à nouveau heureux d’être un athlète professionnel. J’ai retrouvé un bon équilibre qui me donne envie de me lever le matin. Je n’étais pas très bien en fin d’année dernière. Après, ça allait un peu mieux. Et puis c’est retombé encore plus bas au Jabra et à l’US Open. J’étais au plus bas. J’ai changé des choses et j’ai retrouvé l’envie de travailler au début et l’envie de rejouer au golf ensuite.

GP : Que s’est-il passé en Irlande pour votre premier podium individuel depuis la Coupe Lalla Meryem en février ?
PRB: En Irlande, je n’étais même pas censée jouer le tournoi. Mais j’ai oublié de m’inscrire au FM Championship de Boston sur le LPGA Tour et je ne pensais pas pouvoir entrer dans le tournoi. C’est un pays que j’adore et tout a été fait pour que je passe une super semaine. J’y suis allée pour me faire plaisir. J’ai commencé à travailler avec mon caddy sud-africain Paul à ce moment-là. Ça a marché tout de suite. Et ça a lancé une super dynamique. J’ai perdu en play-off contre l’Anglaise Annabel Dimmock, mais c’était une belle deuxième place. Les semaines précédentes se passaient déjà bien mais ça ne s’enchaînait pas suffisamment pour que je fasse de bons résultats. Je me projetais un peu trop sur le résultat et ce que je devais faire pour y arriver. Le swing est bon depuis le Mixed Scandinave en Suède début juin. Il m’a fallu un peu de temps pour m’installer. Mais maintenant, je suis capable de me faire plaisir et de bien jouer.

GP : Et il y a eu encore cette deuxième place le week-end dernier en Espagne !
PRB: La semaine dernière, j’ai vraiment bien joué le week-end. Je suis à -14 en deux jours. Cela rend la victoire de l’Allemande Helen Briem encore plus précieuse. Nous nous sommes écrit beaucoup de messages après le tournoi. Je l’ai félicitée en lui disant qu’il était plus facile d’être la chasseuse que la chasseuse. Mais elle a tenu bon. Elle m’a répondu que je ne lui facilitais pas les choses en jouant bien. Elle a résisté à la pression. C’était un beau rallye. Je suis à -26 en quatre tours les deux derniers week-ends. Ce serait bien de mieux commencer, mais c’est un chiffre intéressant.

GP : En l’absence de Céline Boutier, vous serez forcément particulièrement attendue suite à vos deux podiums…
PRB: Je ne me mets pas trop de pression cette semaine. Je suis vraiment content de bien jouer en ce moment et d’obtenir de bons résultats. Ce serait presque la goutte d’eau qui ferait déborder le vase si cela me mettait la pression. Je suis plutôt content et je prends les choses comme elles viennent. J’ai retrouvé un équilibre général. C’est le plus important.

C’est un magnifique parcours et les greens sont tout simplement incroyables.

GP : Avez-vous déjà joué sur ce morceau ?

PRB: Non, je n’ai jamais joué ici. J’ai découvert le parcours en le parcourant mardi sous la pluie. Je joue le pro-am mercredi. J’aime beaucoup le design. C’est un joli tracé et les greens sont juste incroyables. Le rough n’est pas trop mal, mais avec l’humidité, c’est suffisant ! Ce sera l’inverse de la semaine dernière à La Sella où nous avions un peu plus de longueur que d’habitude avec la chaleur. Là, il nous faudra certainement un club de plus.

GP : Connaissez-vous la Normandie ?
PRB: En fait, je vais rarement en France au nord de Paris. Mais je suis passionnée par la Seconde Guerre mondiale et le débarquement. Et comme j’adore l’équitation, j’aurais adoré monter sur les plages du débarquement. Mais entre la météo et les marées, c’était compliqué. Nous sommes finalement allées faire une balade sur les hauteurs avec mon caddy qui monte aussi à cheval.

GP : Vous avez toujours été très sportif. Que faites-vous en ce moment à part le golf ?
PRB: Je fais beaucoup d’Hyrox, de boxe, d’arts martiaux en général. Encore plus qu’avant. Car j’ai besoin de faire du sport en parallèle du golf pour me sentir bien dans ma peau. Je me sens libre de faire ce que je veux au niveau de mes activités sportives. Si j’ai envie d’aller courir, je vais courir. J’ai fait un semi-marathon en Irlande dimanche avec 1400m de dénivelé positif. Je développe le côté athlète hybride. Je veux être une sportive accomplie de manière globale et ne pas faire que des activités physiques liées au golf. J’ai la chance de pouvoir travailler avec David Baudrier qui est vraiment à l’écoute de mes envies et qui s’investit complètement en moi. Le côté sportif prend de plus en plus d’importance dans mon quotidien. Je fais du sport tous les jours. Au début de l’année prochaine, je devrais faire un hyrox avec ma cousine. Ce sont d’autres choses qui se passent en dehors du golf qui m’aident à être heureuse sur le parcours.

Photos: Mark Runnacles / LET

 
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