Saint-Nom-la-Bretèche, back to the future…

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Hôte de longue date du célèbre Trophée Lancôme, le golf de Saint-Nom-la-Bretèche se prépare déjà à accueillir l’Open de France 2025, délocalisé en raison des travaux du Grand Paris au Golf National. Une aubaine pour la nouvelle direction du club en place depuis le 27 avril 2024, qui compte bien en profiter pour dynamiser encore un site d’exception.

Lionel VELLA

Dans presque un an jour pour jour (le calendrier 2025 de Tournée mondiale DP n’a pas encore été complètement finalisé), le monde du golf aura les yeux rivés sur Saint-Nom-la-BretècheLe prestigieux club situé dans le département des Yvelines, non loin de Versailles, accueillera en effet Open de France FedEx. Les travaux du Grand Paris entrepris autour du Golf national a Saint-Quentin-en-Yvelines ont en effet contraint le plus ancien tournoi d’Europe continentale, né en 1906, à déménager sur ce site, l’un des plus célèbres et réputés de France, inauguré en 1959.

Qui dit Saint-Nom-la-Bretèche dit forcément Trophée Lancôme. Un tournoi créé en 1970 par Gaëtan Mourgue d’Alguemembre du golf St-Nom, qui est rapidement devenu une étape incontournable du circuit européen à partir de 1982. Jusqu’à sa dernière édition en 2003. Toutes les plus grandes vedettes du jeu ont ainsi au moins une fois foulé le célèbre parcours composite (lignes bleues et rouges, œuvres de Fred Hawtree), offrant à chaque fois un spectacle exceptionnel. Citons ici Arnold Palmer, Gary Joueur, Jean Garaialde, Sévérien Ballesteros, Lee Trevino, Johnny Miller, Bernhard Langer, Ian Woosnam, Vijay Singh, Retief Goosen ou même Sergio Garcia.

Un cahier des charges de 25 pages…

En 1963, le Coupe du monde remporté par les Américains Jack Nicklaus et Arnold Palmer. Et plus récemment, en 2022, St-Nom a reçu, conjointement avec le Golf National, le Championnats du monde amateurs par équipes (sur le parcours rouge) remportées respectivement par l’Italie (chez les garçons) et la Suède (chez les filles). Bref, on sait organiser ici de grands événements à dimension internationale.

Organiser l’Open de France est un véritable défireconnaît humblement Hubert Straussle président. Les discussions avec le DP World Tour anglais sont en cours. Le cahier des charges fait 25 pages. Il faut cocher toutes les cases. Les emplacements pour les médias, les emplacements pour assurer les 350 places pour pouvoir déjeuner, les tentes d’accueil, etc. Si tu veux vendre de la nourriture sur le parcours, c’est possible mais ils prennent un pourcentage. Si tu veux vendre au pro shop, ça coûte tellement cher… En fait, c’est très commercial. On ne touche aucune location pour le parcours, contrairement au Lancôme où on touchait une allocation. Et puis il faut préparer le tracé. On va faire appel à nos équipes avec l’aide des greenkeepers du Golf National et des golfs alentours. L’école de greenkeepers va aussi venir nous donner un coup de main. »

Une opération qui devrait coûter environ 100 000 euros à St Nom-la-Bretèche. Nous fournissons un club, il n’y a aucune raison pour que cela nous coûte plus cher, Hubert Strauss précise encore… Notre golf, labellisé argent pour sa biodiversité, répond aux normes. Et il est magnifique ! »

A l’époque du Lancôme, le parcours composite réunissait les sept premiers trous du bleu, les trous 17 et 18 du rouge et tout l’aller du rouge. Des modifications pourraient toutefois être apportées pour l’Open de France 2025, notamment sur les départs 9 et 6. Si tel est le cas, les travaux seront ici pris en charge par l’European Tour. Mais il est clair que quelques ajustements seront nécessaires pour accueillir correctement l’événement. La direction du club s’y prépare…

Devenir une référence en formation de haut niveau

Il est vrai que nous souhaitons également améliorer l’espace pratique, qui est un peu désuet.haleine Nicolas Bauerle Trésorier et Capitaine des Jeux. Nous allons donc mettre un filet 15 mètres plus loin. Nous allons également revoir la zone de frappe, enlever les tapis et installer une tee line. Nous allons également installer de la technologie avec des radars de balles. Les très bons joueurs en sont friands mais c’est surtout intéressant pour l’école de golf. »

Fort de son récent doublé à Trophée Jean Lignel début septembre avec plusieurs grands espoirs du golf français dans son équipe (Oscar Couilleau, Aaron Van Hauwe…), Saint-Nom-la-Bretèche, vainqueur du Golfer’s en octobre 2021, entend devenir une référence en matière de formation de haut niveau et permettre aux meilleurs d’émerger, à l’image des clubs voisins comme Saint-Cloud, La Boulie ou le PCC

La chambre de Victor Dubuisson au dessus de la charrette du Maître

L’histoire et la dynamique sportive ont toujours fait partie de l’ADN de St-Nom. À l’âge de 15-16 ans, Victor Dubuisson possédait par exemple une chambre au-dessus de la charrette de Maître, dans cette ferme du XVIIIe siècle, dépendance royale du château de Versailles. Il gagna ainsi trois Gounouilhou avec le club des Yvelines. De nombreux pros aujourd’hui sur les circuits européens affichent également leur appartenance à St Nom comme Robin Sciot Siegrist, Victor Rio, Jean-Philippe Lima, Romain Wattelqui a la particularité d’être un membre payant, voire Andoni Etchénique

Faire connaître St Nom, et notamment les performances sportives de nos joueurs, est l’un de nos objectifs.avoue Nicolas Bauer, également capitaine de l’équipe de Gounouilhou depuis 5 ans, ancien joueur amateur de haut niveau qui a participé au dernier Trophée Lancôme en 2003. Créer un joueur, fils d’un membre par l’intermédiaire d’une école de golf, le faire grandir et le faire jouer au plus haut niveau amateur, c’est extrêmement difficile. Par contre, recruter ici et là, ce n’est pas très difficile mais ce n’est pas notre politique. On n’a pas de budget pour… On ne paye pas les joueurs, ils ont très peu de frais pour jouer. Mais depuis que St Nom gagne, ils veulent tous venir à St Nom. L’équipe est super sympa. Il y a une ambiance qu’on ne retrouve pas ailleurs… »

Malgré cet engouement, St-Nom-la-Bretèche souffre encore d’un déficit d’image, voire d’une politique de communication lente à l’ère des réseaux sociaux où l’information vole comme l’éclair.

Un tournoi majeur en parallèle de Roland-Garros ?

Pour cela, il nous faut relayer beaucoup plus, ce qui n’a jamais ou pratiquement jamais été fait.note lucidement Nicolas Bauer. Nous avons un site Facebook, un site internet mais il est très fermé pour les adhérents. Nous n’avions qu’un seul compte Instagram, assez institutionnel, dans lequel il y avait très peu d’informations relayées. Nous avons mis en place un 2ème compte appelé sport.golf.stnom qui a pour but de relayer toutes les informations sportives du club et aussi de remercier nos partenaires les plus fidèles, ceux qui sont les plus proches de nos équipes, à savoir Volvo Actena (Concessionnaire automobile), Conseil en assistance sociale (Provision et Retraite) Et Partenaires d’investissement Mantra (Fonds d’investissement). »

Nous avons cette étiquette d’un club un peu prétentieuxconclut Hubert Strauss. Mais ce n’est pas ça que nous sommes… Loin de là ! Il y a peut-être aussi un peu de jalousie. C’est très français. Le but est de maintenir notre standing, c’est-à-dire un club privé. (1 000 membres actifs, 1 500 au total avec les hebdomadaires et les enfants). Je pense que nous sommes déjà une vitrine. Ce qui me manque en revanche, c’est un Lancôme. J’aimerais profiter de cet Open de France pour pérenniser un grand tournoi à St Nom, la mise en place en parallèle d’un grand tournoi à l’Open de France. C’est notre rêve depuis l’arrêt du Lancôme. »

Photos: Saint-Nom-la-Bretèche

 
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