Quatre policiers ont été placés en garde à vue après avoir agressé une personne en fauteuil roulant. La scène a été filmée par un témoin depuis un balcon. Le procureur de la République de Tahiti a ouvert une enquête.
Quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue pour des violences commises sur personne handicapée, filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, ont annoncé samedi le Haut-commissaire de la République en Polynésie française et le procureur de Papeete.
Une décision annoncée par le Haut-Commissariat
« Le Haut-Commissaire a décidé la suspension administrative immédiate des quatre agents impliqués, dans l’attente des résultats de l’enquête interne ouverte par la Direction territoriale de la Police nationale »a indiqué dans un communiqué le Haut-commissariat, qui représente la France dans cette collectivité autonome d’outre-mer dont la sécurité reste assurée par l’Etat.
Dans la vidéo tournée vendredi soir, depuis le balcon d’un immeuble, quatre policiers encerclent un homme en fauteuil roulant, puis l’un des policiers soulève le fauteuil roulant et jette l’homme au sol. Ce dernier parvient à s’asseoir par terre, mais le même policier lui pose un puissant crochet au visage et l’homme retombe.
« Si les faits sont avérés, ils devront être sévèrement punis. Je soutiendrai pleinement notre police mais j’attends d’elle le plus grand comportement exemplaire. » Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a réagi ce dimanche sur X, anciennement Twitter.
Hier à Papeete, une vidéo montrant quatre agents des forces de l’ordre s’en prenant à une personne handicapée en fauteuil roulant et le frappant a été filmée et diffusée sur un réseau social.
Ils ont été immédiatement suspendus et inculpés.
Si les faits sont…– Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) https://twitter.com/BrunoRetailleau/status/1840392241010888862?ref_src=twsrc%5Etfw
La vidéo, d’une durée de 49 secondes, n’est pas contextualisée et a été tournée dans le quartier de l’Estall à Papeete, un quartier défavorisé de Tahiti. A aucun moment la personne handicapée ne montre de signes d’agressivité.
Tous les quatre sont en garde à vue
Les quatre policiers ont été placés en garde à vue, a indiqué samedi soir à l’AFP la procureure de la République de Polynésie française, Solène Belaouar.
« Il faut respecter la présomption d’innocence, mais tout le monde a vu la vidéo » elle a souligné.
“Je ne sais pas ce qui a précédé la vidéo, mais cela ne peut de toute façon pas justifier ces actions”a précisé le procureur, qui a ouvert une enquête pour violences volontaires en réunion par un dépositaire de l’autorité publique sur personne vulnérable.
La victime sera bientôt entendue.
