« Avec le centenaire l’année prochaine, je ne voudrais pas en arriver à cet extrême. »Ces mots de Guy Fleurquin, prononcés à la presse le 14 août dernier, sonnent désormais comme une triste prédiction.
A l’époque, le président de l’association des Chamois Niortais avait communiqué, non sans pouvoir cacher une certaine émotion, pour appeler à l’aide, juste après la relégation en N2 puis l’exclusion des championnats nationaux. Avec, à ce moment-là, la R1 en ligne de mire et un projet présenté comme quasiment ficelé malgré cette interdiction de recrutement liée au transfert d’Amadou Sagna comme dernier obstacle. « Si la SA fait faillite, ils peuvent nous rétrograder en D1 », le dirigeant a également déclaré, citant l’exemple redouté de Libourne, pour appeler à la prudence.
« Nous ne savons pas pourquoi »
Le scénario du pire, finalement, a fini par se confirmer. Placés « au maximum » en Régional 3 par le comité exécutif de la FFF qui a suivi la liquidation du SA, les Chamois ont vu leur déclin se poursuivre ce mercredi 18 septembre. Appelé à se prononcer sur leur sort, le comité directeur de Nouvelle-Aquitaine a décidé, par un vote serré (13 contre 12), de réintégrer le club en première division de District, au niveau départemental.
Un coup de massue, un de plus, et très probablement celui qui achevera une bête déjà agonisante après l’abandon des frères Hanouna. « Je suis très déçu, encore une fois. Tous les efforts que nous venons de faire sont tombés à l’eau », souffle le chef niortais, qui a passé un temps considérable à envoyer divers messages à droite et à gauche pour plaider la cause des Chamois.
Encore de l’espoir ?
Mais cela n’a pas suffi à enrayer la chute. Et ce même si ce vote en question devait encore être, à l’heure où nous écrivons ces lignes, entériné par un administrateur étant donné que la Ligue de Nouvelle-Aquitaine a été placée sous tutelle par la FFF.
Techniquement, ce même administrateur, dont la décision finale devrait être prise ce jeudi 19 septembre, peut aller à l’encontre du vote. Mais les chances de voir une telle chose se produire semblent extrêmement minces, comme l’indique la Ligue contactée par nos soins. « Nous ne savons pas pourquoi cette décision a été prise »poursuit Guy Fleurquin, un parcours marqué par une incompréhension aussi forte que la déception qui domine après ce qui apparaît comme une nouvelle sanction.
Les Chamois ont pourtant décidé de s’accrocher à ces maigres chances. Dès le mardi 17 septembre, lorsque le bureau de l’association des Chamois s’est réuni et a décidé de se rapprocher du CNOSF, afin d’aller jusqu’au bout, quitte à prolonger encore un peu cette interminable attente commencée mi-mai. « Nous avons commencé la procédure aujourd’hui (mercredi 18 septembre) et nous attendons leur décision pour connaître la date à laquelle nous serons reçus », précise Fleurquin, qui précise également qu’il n’intentera pas de procédure judiciaire si le CNOSF ne rend pas un avis favorable.
Il n’en demeure pas moins que la perspective d’accéder au District D1 est désormais bien réelle, quasi officielle même en attendant les dernières procédures. « C’est la mort du club »résume le manager, qui a pu compter sur quelques fidèles qui n’ont pas arrêté de travailler malgré le flou et l’incertitude, comme Damien Charron, Ande Dona Ndoh ou Arnaud Gonzalez. Qui resteront, comme les joueurs, jusqu’à ce que la flamme finale s’éteigne définitivement.
