La difficulté de se loger à Lyon atteindra des sommets en 2024. Selon une étude publiée par LocService.fr, la capitale des Gaules affiche le score de tension locative le plus élevé parmi les grandes villes françaises, avec un ratio de 12,97 candidats par offre de location. Rennes et Paris complètent le podium, avec respectivement des notes de 11,03 et 10,35.
Cette tension locative n’est pas un cas isolé : au niveau national, l’indice global a bondi à 4,8 cette année, contre 3,35 en 2023. Ce chiffre, qui mesure le déséquilibre entre demande et offre locative, ne cesse d’augmenter depuis 2019, souligne LocService.fr.
Aux tensions s’ajoutent les loyers qui continuent d’augmenter. En 2024, le loyer moyen à Lyon sera de 17 euros le mètre carré, charges comprises, avec une surface moyenne de logement loué de 42,5 m². Cette hausse de 3,3% sur un an illustre les pressions exercées sur les ménages lyonnais et plus largement sur les Français, confrontés à des contraintes économiques comme l’accès au crédit ou les restrictions liées aux passoires thermiques.
L’attractivité de Lyon reste cependant intacte. La ville arrive en deuxième position parmi les villes les plus recherchées de France, derrière Paris et devant Montpellier, selon la même étude. A l’échelle départementale, le Rhône concentre 6,96% des recherches, se plaçant juste après Paris (10,7%).
-Pour Ivan Thiébault, responsable des études chez LocService.fr, la situation ne devrait pas s’améliorer sans une action forte. « Les interdictions de louer, la fin de Pinel et d’autres facteurs impactent directement le marché locatif. […] Parmi les 40 villes métropolitaines de plus de 100 000 habitants, 28 voient leur loyer moyen au mètre carré augmenter plus vite que l’inflation (+1,3 % sur un an à fin novembre 2024). Il faut surveiller de près l’évolution des tarifs et espérer des assouplissements des interdictions de location, sinon cette tendance risque de se poursuivre. prévient ce dernier.
En attendant des mesures correctrices, les Lyonnais devront continuer à faire face à un marché immobilier tendu et à des loyers en hausse, dans un contexte où l’offre ne parvient toujours pas à répondre à une demande croissante.
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