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« Le Quatrième Mur », « Spectateurs ! », « Je suis toujours là »… Les sorties cinéma du mercredi 15 janvier

♦ Le Quatrième Mur ***

le David Oelhoffen

Film franco-luxembourgeois, 1 h 56

En cette année 1982, la guerre fait rage à Beyrouth. Pour respecter la promesse faite à son ami, Georges se rend dans la capitale libanaise pour monter Antigone de Jean Anouilh. Pour ce faire, la mission du réalisateur est de recruter différents acteurs impliqués dans le conflit. Et malgré le fait qu’il porte un projet de paix, Georges va devoir se confronter à la réalité de la guerre.

Interprété par Laurent Lafitte, Georges entraîne le spectateur dans un monde où tout lui échappe. Le quatrième mur est une adaptation du roman de Sorj Chalandon qui ne cherche pas à expliquer le contexte du conflit libanais. Elle dépeint l’absurdité de la guerre à travers l’art, mettant en avant ses pouvoirs mais aussi ses limites.

» LIRE LA REVUE : « Le Quatrième Mur », le pouvoir de l’art et ses limites

♦ Spectateurs ! ***

par Arnaud Desplechin

Film français, 1h28

Spectresc’est le premier film que Paul Dédalus découvre au cinéma, accompagné de sa grand-mère. Une expérience qui va l’étonner. Dès lors, le 7ème art l’accompagnera à toutes les étapes de sa vie. Et il apprendra petit à petit à devenir spectateur.

Le sosie d’Arnaud Desplechin revient pour nous raconter sa longue histoire d’amour avec le cinéma. Dans cette œuvre qui oscille entre essai, documentaire et fiction, le réalisateur se place du côté du spectateur. En mêlant interviews, théories sur le cinéma et souvenirs personnels, il interroge comment on regarde des films et ce qui rend le 7ème art unique.

» LIRE L’ENTREVUE : Arnaud Desplechin : « Le cinéma rend la réalité plus excitante »

♦ Je suis toujours là ***

par Walter Salles

Film brésilien, 2:16

La famille Paiva mène une vie paisible et heureuse dans sa maison près de la plage de Rio de Janeiro. À tel point qu’on en oublierait presque l’année : 1971. Le Brésil était alors sous dictature militaire. L’arrestation du père Rubens, ancien député proche de l’opposition, par des hommes du régime, fait voler en éclats l’idylle familiale. Eunice, son épouse, va alors se charger de la sécurité de leurs cinq enfants et mener un combat pour faire reconnaître la responsabilité du régime dans la mort de son mari.

Ce long métrage oppose la vie heureuse et ordinaire d’une famille cultivée à la brutalité d’un régime totalitaire opaque. Fernanda Torres, qui vient de remporter un prix d’interprétation aux Golden Globes, incarne Eunice, une mère empreinte de dignité et de détermination dans sa recherche de la vérité.

» LIRE LA REVUE : “Je suis toujours là”, un drame poignant sur les heures sombres du Brésil

♦ Le dossier Maldoror **

par Fabrice du Welz

Film franco-belge, 2h35

1995. La Belgique est secouée par la disparition de deux fillettes âgées de 7 et 8 ans à Charleroi. Cette affaire devient obsessionnelle pour le gendarme Paul Charrier. Il entre dans l’opération de surveillance de Marcel Dedieu : Opération Maldoror. Mais pour le jeune homme idéaliste, qui voudrait rendre les enfants à leurs parents, l’enquête est trop lente. Il décide alors de se charger de prouver la culpabilité du suspect.

Inspiré de l’affaire Dutroux, le film de Fabrice du Welz est extrêmement sombre. Dans Le dossier Maldoror, le réalisateur décortique les dysfonctionnements des trois polices belges qui ont conduit au blocage de cette enquête connue de tous.

» LIRE LA REVUE : «Le dossier Maldoror», sur les traces d’un pédophile belge

♦ Mémoires d’un escargot **

d’Adam Elliot

Film d’animation Australie, 1 h 34

Cristal du long métrage du Festival d’Annecy 2024, ce film unique, de l’Australien Adam Elliot, raconte, avec des figurines animées au style volontairement artisanal et glauque, les déboires interminables d’une orpheline qui ramasse des escargots. Séparée de son frère jumeau après la mort de son père, puis harcelée à l’école, elle finit par sortir de sa coquille grâce à l’affection d’un octogénaire déluré. Racontée à la première personne et en voix off, cette lente éclosion d’un personnage attachant ne manque pas de qualités dans sa représentation sans fard de la vie des humbles à la Dickensienne. Malgré ses touches d’humour tendre, le film souffre d’un trop grand misérabilisme, noyant dans les larmes les tourments de son héroïne et son appel à aller de l’avant.

♦ Par amour *

by Élise Otzenberger

Film français, 1h30

Sarah (Cécile de ), traductrice chinoise et mère de deux jeunes enfants, n’est pas très heureuse dans sa vie conjugale. Lors de vacances à la mer, son aîné Simon disparaît sur la plage puis réapparaît soudain complètement trempé. De retour chez lui, ce dernier commence à se comporter étrangement, recherchant le contact avec l’eau et prétendant entendre des voix. Si son père Antoine réagit mal, sa mère choisira de le croire et, par amour, de jouer son jeu.

On ne sait pas trop où aller avec ce film qui hésite constamment entre un drame familial et un film de genre mais ne choisit jamais son camp. Dès lors, il navigue entre réalité et imaginaire, folie et surnaturel, laissant Cécile de France, toujours parfaite, porter cette histoire bancale à laquelle il est bien difficile de s’accrocher.

Retrouvez les critiques des films sortis la semaine dernière

• Non ! *Pourquoi pas ** Bon film *** Très bon film **** Chef d’oeuvre

 
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