Un événement particulier ce lundi soir à l’Embarcadère avec le film d’Antonio Fischetti, « Je ne veux plus y aller, maman. Le journaliste – chroniqueur et réalisateur de Charlie Hebdo était présent pour cette projection.
Originaire du bassin minier, c’est un retour aux sources que de présenter cette œuvre personnelle, hommage à tous les disparus, défenseurs de la Liberté d’expression et quête intime.
En préambule, Antonio Fischetti s’adresse à la centaine de spectateurs présents : « Je vous préviens, ce n’est pas un documentaire classique. C’est un film bizarre. Le journal, hétérogène avec mes histoires, mes émotions et comment « Je suis Charlie » résonne en moi, intimement. Je pars du choc du 7 janvier 2015, de l’événement pour commencer cette quête parfois erratique.
Ce film a été rendu possible grâce à une campagne de financement participatif qui a réuni 920 généreux donateurs.
Le réalisateur poursuit : « On se remet en question. C’est un test de vous-même. Que faire de ces vidéos où tous les chefs d’Etat défilent bras dessus bras dessous, dont certains n’hésitent pas à enfermer les journalistes dans leur pays.
Je suis indélébile lié à Charlie. Donner du sens sans savoir par où commencer.
« Les mots organisent cet leurre de croyance », à propos des religions avec la psychanalyste Elsa Cayat. « Rassemblez les images. Les mots sont les supports des relations avec les autres. Que dois-je faire de ma fiction initiale ? »
La psychanalyse est un acte politique. C’est important pour Charlie ! C’est le chemin vers la liberté. Ce film relie les deux aspects : la psychanalyse pour l’intime et Charlie davantage pour le côté sociétal.
Comment intégrer cet événement dans votre vie ? explique Riss, directeur de la publication de Charlie Hebdo. « Cela vous est imposé. Nous devons trouver des solutions à nos propres histoires.
Ce film parle de l’image manquante. C’est Elsa qui manque à la fresque dessinée sur les murs des anciens locaux de Charlie.
Quand ses pensées oscillent entre les deux gammes de la balance de l’épicier, le métronome de sa vie sur une musique de Pascal Comelade !
« Où va la vie ? »
Les images religieuses condamnent les gens à mort. Ce qui manque aux terroristes, c’est l’altérité. Mais Charlie est une idée et les idées ne meurent pas », explique Antonio.
Le film se termine par un saut dans le canal central, depuis le pont de Blanzy au milieu des couvertures de Charlie qui ne coulent pas et Antonio ne se noie pas.
C’est une renaissance, qui dépasse les interdits de l’enfance et donne un nouveau souffle, l’envie de continuer. Chaque jour, écrivez le journal, utilisez Freedom, utilisez-le comme la loi le permet.
« La liberté s’use si nous ne l’utilisons pas ! » »
Au programme :
→ mardi 14 janvier à 19h30 au Mégarama de Chalon sur Saône
→ Mercredi 15 janvier à 20h30 au cinéma Morvan au Creusot
→ Jeudi 15 janvier à 20h30 à Digoin au Majestic
→ article publié le 8 janvier : https://montceau-news.com/culture/815555-montceau-les-mines-la-quete-dun-rescape-de-charlie.html
JL Pradines
Related News :