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“Conclave” est l’un des meilleurs films de l’année

Edward Berger était déjà sur le point de nous surprendre aux Oscars avec “All Quiet on the Front”, et deux ans plus tard, il pourra faire de même avec son nouveau film, ‘Conclave’. En 2023, son film de guerre montait en puissance dans la course aux récompenses et la rumeur courait même fortement qu’il remporterait l’Oscar du meilleur film, que « Tout à la fois partout » a finalement remporté. Il repart néanmoins du Dolby Theatre avec quatre statuettes : meilleur film international, meilleure photographie, meilleure bande sonore et meilleur décor.

Nous ne savons pas si « Conclave » obtiendra la même reconnaissance, mais En ce moment il prend les mesures appropriées pour la fumée blanche: Sans au départ figurer parmi les favoris, il gagne en visibilité (c’est le film le plus nominé aux Critics Choice Awards) et, dans une année sans vainqueur clair, il pourrait être en difficulté.

Bien entendu, le « Conclave » a tout ce que l’Académie peut valoriser positivement : des personnages forts, un scénario solide, une scénographie puissante et un thème très actuel. Car, malgré sa rigidité, nous sommes face à un film moderne qui décrit parfaitement le présent de l’Église catholique avec ses contradictions, ses peurs, sa dualité, ses relations avec les autres croyances et le double fond de la plupart de ses membres. honorable.

Le « Conclave » nous transporte à un moment clé de l’Église catholique (DeAPlanète)

En « Conclave », la mort inattendue du Souverain Pontife oblige l’Église à valider le grand dicton sur le pouvoir : un roi mort, un roi. La procédure d’élection d’un nouveau pape sera dirigée par le cardinal Lawrence (Ralph Fiennes) qui devra faire face à une situation compliquée : aucun candidat ne rassemble suffisamment de soutien pour terminer rapidement le processus, ce qui donne lieu à plusieurs jours de confinement. au Vatican où Les cardinaux favoris jouent leurs cartes et tirent leurs ficelles pour être le nouveau successeur de saint Pierre.

Pendant ce -, des questions qui touchent l’Église font l’objet de débats, comme leur position avec les homosexuels, les femmes ou la coexistence avec l’Islamoù le cardinal Bellini (Stanley Tucci) et le cardinal Tedesco (Sergio Castellitto) représentent les deux secteurs, progressiste et conservateur, qui se disputent le pouvoir du Saint-Siège depuis le milieu du XXe siècle.

Basé sur le livre du même nom de Robert Harris, dans « Conclave », les mots sont aussi importants que les gestes, les regards, ce qui n’est pas dit. Edward Berger parvient à surmonter le malaise que connaît le cardinal Lawrence être responsable d’un processus dans lequel il aurait aimé ne pas être impliqué, ainsi que la tension qui règne dans l’environnement à mesure que l’élection se complique. Ses gros plans, ses prises de dos et les photographies de Stéphanie Fontaine contribuent à créer ces sensations, tout en La musique de Volker Bertelmann complète l’expériencele plaçant dans la démarche comme un candidat sérieux pour répéter la statuette qu’il a obtenue avec « Rien de nouveau sur le devant ».


Les images en disent bien plus que les mots (DeAPlanète)

Cette version ecclésiastique de « Succession » pèche cependant dans ce qui a fait la grandeur de la série. Ils manquent plus de moments qui exploitent les intrigues, les négociations multipartites, les tenants et aboutissants lorsqu’il s’agit d’obtenir les votes des indécis. Nous souhaitons donc en savoir plus sur le cardinal Tedesco ou, surtout, sur le cardinal Tremblay (John Lithgow). Le poids narratif retombe à tout moment sur le cardinal Lawrencedont l’ennui du système et de la foi est son arme principale pour rechercher constamment la lumière parmi tant d’obscurantisme et d’obscurité.

Ralph Fiennes relève le défi et nous propose, sans exagération, l’un des trois meilleurs rôles de sa longue carrière. Nominé deux fois aux Oscars sans succès (en 1994 pour “La Liste de Schindler” et en 1997 pour “Le Patient anglais”), sa performance, où il parvient à faire comprendre au spectateur l’incrédulité presque comique et la frustration du personnage à chaque instant, donne nous avons suffisamment de raisons de croire que la troisième fois sera la bonne.

Il serait injuste de mettre en avant le travail de Fiennes et non celui du reste du casting, aussi bien des cardinaux que d’Isabella Rossellini qui Elle travaille dans l’ombre, seul endroit réservé au conclave aux religieuses comme Sœur Agnès.. Lorsque toutes les pièces s’emboîtent parfaitement et contribuent à l’ensemble, le mérite revient aussi au cinéaste, qui s’affirme comme un excellent directeur d’acteurs.

« Conclave » nous entraîne sur un chemin tumultueux qui rompt avec toute la sobriété attendue dans un événement d’une telle ampleur. Il s’agit de un thriller avec sa veine comique macabredont le développement vous empêchera de vous détendre et de prendre pour acquis ce qui va se passer ensuite, même si l’excès est son deuxième péché. Tant de rebondissements rendent le film trop tordumais qu’est-ce que je sais. Les voies du Seigneur sont insondables.

8

Le meilleur: La mise en scène d’Edward Berger et l’excellent travail du casting, dirigé par un spectaculaire Ralph Fiennes. Le mélange entre thriller et comédie noire. Le traitement des questions qui touchent l’Église aujourd’hui.

Pire: Il manque une plus grande profondeur dans la lutte pour le trône du Saint-Siège. Il y a des rebondissements qui semblent exagérés et peuvent faire perdre au film son réalisme.

 
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