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Le dessin animé Disney a-t-il vraiment résolu un mystère enfoui depuis 60 ans ?

En 1959, neuf randonneurs sont morts dans des conditions inexpliquées au col Dyatlov, en Russie. Plus de six décennies plus tard, des chercheurs suisses, aidés par l’équipe d’animation du La reine des neigesapporte un nouvel éclairage à ce drame. Et non, ce n’est pas une blague…

Depuis plus de soixante ans, l’affaire du col Dyatlov parcelle. Les corps des randonneurs, retrouvés dans des conditions énigmatiques dans le nord de l’Oural russe, et les vagues conclusions de l’enquête soviétique ont alimenté les théories du complot les plus folles. De l’attaque d’un yéti aux tests militaires secrets, le mystère n’a cessé de hanter les esprits. Les autorités russes ont rouvert le dossier en 2019mais c’est grâce à une collaboration inattendue entre des chercheurs suisses et les techniques d’animation Disney que de nouvelles réponses sont apparues. Plutôt inattendu en effet… Le 23 janvier 1959dix membres de l’Institut polytechnique de l’Oural entament une expédition dans les montagnes glacées de la Kholat Saykhl. Parmi eux, Igor Diatlov23, guide ce groupe composé de huit étudiants et d’un enseignant.

En chemin, un randonneur abandonne l’expédition pour des raisons de santé. Les neuf autres continuent et installent leur campement le 1er février sur une pente jugé peu dangereux. Quelques semaines plus tard, les équipes de secours ont découvert la tente du groupe, partiellement ensevelie sous la neige et découpée de l’intérieur. Plus loin, on retrouve les cadavres des randonneurs dispersés sur la pente et en contrebascertains en sous-vêtements malgré des températures de -20°C. Beaucoup ont des blessures graves : des côtes fracturées, des crânes cassés, des orbites vides et une langue manquante. L’enquête soviétique a conclu que “force naturelle inconnue», mais sans apporter de preuves clairdonner libre cours à toutes les spéculations. A couper le souffle, n’est-ce pas ? Et pour l’instant, le lien avec La reine des neiges semble « compliqué » à établir. Attendez.

Un mystère « libéré » par Disney

En 2021, Johan Gaumedirecteur de Laboratoire de simulation d’avalanches de neige de l’EPFL en Suisse, s’associe à Alexander Puzrin, ingénieur géotechnique à l’ETH Zürich. Fasciné par le réalisme des mouvements de la neige La reine des neigesGaume contacte les animateurs Disney pour adapter leur code de simulation à ses recherches. L’objectif : modéliser les effets d’une avalanche sur le corps humain. Leur étude, publiée dans Communications Terre et Environnement et rapporté par National géographiquemet en lumière un phénomène rare : une avalanche retardée. Les randonneurs, en déneigeant pour installer leur campement, auraient déstabilisé la pente. De la vents catabatiques (vents de surface extrêmement intenses et persistants) aurait accumulé de nouvelles masses de neige au fil des heures, provoquant une avalanche de petite taille. Ce flux, bien que discret, aurait suffi à enterrer la tente et causer des blessures graves.

Pour votre plus grand plaisir…

Des crash-tests macabres

Des scientifiques suisses ont également examiné les blessures des victimes, jugées “atypique” pour une avalanche. Avec une langue pour le moins coupée… Pour cela, ils comptaient sur données des crash tests fait par Moteurs généraux dans les années 1970. Ces expériences, où des cadavres humains étaient soumis à des pressions pour tester la sécurité des ceinturesfourni de précieuses références. Selon leurs simulations, un bloc de neige d’environ cinq mètres, équivalent à la taille d’un SUV, pourrait provoquer de graves fractures en frappant des corps gisant sur des skis, sans provoquer la mort immédiate. « Certains blocs de neige peuvent être très durs ; il est tout à fait plausible qu’ils puissent infliger un traumatisme contondant.explique Freddie Wilkinson, alpiniste et guide professionnel, cité par National géographique.

Bande-annonce de « The Dyatlov Pass Incident », un thriller d’horreur inspiré de ce mystère.

Affaire classée ?

Oui, l’étude des chercheurs apporte une explication plausiblemais plusieurs mystères rester. Des traces de radioactivité sur les vêtements des randonneurs pourraient provenir de lanternes contenant du thorium. LE « déshabillage paradoxal »un symptôme d’hypothermie, expliquerait l’absence de vêtements chez certaines victimes. Quant aux mutilations, elles sont peut-être le travail des charognards. Alexandre Pouzrine, dans les colonnes de National géographiqueinsiste sur le fait que les randonneurs étaient compétents et expérimentés. “Ils n’auraient jamais pu imaginer que déneiger pour installer leur tente sur ce qui semblait être une pente en pente douce présenterait un danger.”dit-il. Johan Gaume admet que l’idée d’une avalanche semble « trop banale » pour beaucoup. « Ils ne veulent pas que ce soit une avalanche. C’est trop normal. Les histoires sanglantes plaisent et inspirent. Ce n’est pas le succès des multiples séries glorifiant les tueurs en série les plus cruels qui prouveront le contraire…

Sources :

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