Émotion du public à la présentation du documentaire « Petits graviers de Saint-Pierre »

L’histoire elle-même des graviers des Petits est connue à Saint-Pierre et Miquelon. Ces enfants âgés de 8 à 18 ans étaient recrutés dans les ports de Bretagne, de Normandie ou encore du Pays Basque pour venir sécher les cabillauds pêchés par les compagnies maritimes et débarqués sur l’archipel. Ce séchage s’effectuait sur des terrains caillouteux ouverts au vent, les « graviers » qui donneraient le nom de « Petits graviers ».

Mais peu de gens savent peut-être quel était le quotidien de ces enfants déracinés pour échapper à la pauvreté française et ne plus être une charge financière pour leur famille. Avec des conditions de travail qualifiées par certains de « trafic d’enfants du XXe siècle », à l’image de ce qu’on a appelé la traite négrière antillaise. Par ailleurs, dans l’Histoire, il y a également eu des échanges triangulaires entre l’archipel, les Antilles françaises et la France. Morue, épices, mélasse, rhum et autres produits manufacturés étaient alors échangés.

En suivant l’écrivain Alexis Gloaguen sur les traces de son ancêtre Petit Gravel, dans une sorte d’enquête généalogique et presque policière, le spectateur découvrira ce quotidien d’enfants travailleurs. Le tout illustré de photographies d’époque, mais aussi d’une reconstitution animée par un dessinateur de bande dessinée reconnu.

A la fin de la représentation, le public nombreux a exprimé son émotion en découvrant ou redécouverte ce quotidien oublié ou parfois caché.

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Le 28 novembre, le documentaire sera présenté en avant-première en Bretagne cette fois par nos confrères de France 3 Bretagne, coproducteurs avec SPM la 1re avec l’aide de la Collectivité Territoriale de Saint-Pierre et Miquelon. La diffusion télévisée est prévue en février prochain sur notre chaîne.

Le reportage de Leïla Derouet et Aldric Lahiton :

©saintpierreetmiquelon