“C’est quelque chose que j’essaie de faire depuis longtemps”, raconte son réalisateur franco-américain, Laurent Bouzereau, qui a rencontré le compositeur aux cinq Oscars il y a 30 ans, lors d’un de ses nombreux tournages de Spielberg. “Mais il m’a toujours dit non”, ajoute le documentariste, vantant “quelqu’un de très modeste”, qui “inspire la droiture”, “n’aime pas trop être loué”, ni “regarder derrière lui”. Un bref coup d’œil dans le rétroviseur suffit à donner le vertige : 54 nominations aux Oscars – un score battu uniquement par Walt Disney.
John Williams revient dans le documentaire sur ses bandes sonores cultes – écrites à partir d’images, sans lire les scripts – comme le thème de Les Dents de la mer, deux notes simples incarnant la menace d’un requin invisible. Le natif de New York raconte aussi son enfance, baignée dans la musique aux côtés d’un père percussionniste, ses débuts comme pianiste de jazz et arrangeur pour la télévision, la mort à 43 ans de sa première épouse, l’actrice Barbara Ruick, ses déboires à la tête du Boston Orchestre pop dans les années 1980… Et bien sûr sa rencontre décisive avec Steven Spielberg, qui lui confie il y a 50 ans son premier film sur grand écran, Sugarland Express, et lui présente George Lucas, le créateur de Star Wars. Sa relation avec Steven Spielberg, notamment, est « unique ». « Ils s’appellent frères. […] Il n’y a pas grand monde qui a vécu ce genre d’histoire », à part « peut-être François Truffaut et (son ami compositeur) Georges Delerue », conclut Laurent Bouzereau.
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