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Michel Blanc in six characters, from Les Bronzés to Monsieur Hire

L’acteur, qui avait fait sa percée au sein de la troupe du Splendid, a prêté ses traits à certains des personnages les plus dramatiques du cinéma français des années 1990 et 2000.

Devant et derrière la caméra, Michel Blanc, décédé à l’âge de 72 ans, a mené une carrière cinématographique prolifique, remportant un succès public avec le très drôle Bronzé avant d’élargir son registre avec Tenue de soirée.

Le bronzé (1978, 1979, 2006)

La troupe du Splendid transpose ses succès de café-théâtre au cinéma (Amour, coquillages et crustacés) avec Le bronzéréalisé par Patrice Leconte. Gros succès puis encore plus grand succès, un an plus tard, avec Les gens bronzés vont au ski. Deux films devenus cultes. Aux côtés de Jugnot, Balasko, Clavier, Lhermitte et Chazel, le public découvre Michel Blanc dans le rôle de Jean-Claude Dusse, le faible chauve et flirt raté dont les répliques sont passées à la postérité.

Des générations ont ri des répliques »Oubliez que vous n’avez aucune chance, foncez, foncez ! On ne sait jamais, un malentendu pourrait fonctionner. ou même « À terme, si vous étiez à bout de souffle, on pourrait envisager de conclure ?

L’heureux groupe se retrouve près de 30 ans plus tard dans Le Bronzé 3. Le film retrouve certes son public (plus de 10 millions d’entrées) mais la magie n’opère plus. Michel Blanc admet modestement que ce n’est pas ce qu’il a “faire de son mieux”.

Marcher à l’ombre (1984)

Le premier des cinq films qu’il a réalisés. SDF de retour en France, Denis (Michel Blanc), éternel râleur hypocondriaque, souhaite se remettre à la musique avec son ami aventurier, le beau mec François (Gérard Lanvin). Malgré un énorme succès critique et public (six millions d’entrées), ce film marque pour lui “la fin d’un cycle”. “Jusqu’à Marchez dans l’ombre, Je suis resté là où j’étais et puis je me suis dit que c’était le meilleur moyen de ne jamais bien nager… »

Il attendra dix ans pour revenir derrière la caméra avec Fatigue sévère (1994), où il joue son propre rôle et qui remporte le prix du meilleur scénario à Cannes. Viendra ensuite Mauvaise passe (1999), le vaudeville Embrasse qui tu veux (2002) et sa suite Regarde comment nous dansons (2018).

Tenue de soirée (1986)

Un tournant dans sa carrière. Michel Blanc prend son public à contre-pied en changeant complètement de registre devant la caméra de Bertrand Blier. “Passer du petit flirt à moustache française au type qui se fait baiser par Depardieu, c’est risqué !” Il évolue dans le rôle d’Antoine, qui quitte sa femme pour entrer en relation avec Depardieu et finit par s’amuser avec lui en travesti. Pari gagné avec le prix d’interprétation à Cannes.

Monsieur Embauche (1989)

Il transforme l’essai en montrant l’étendue de son talent et de sa capacité à jouer des films dramatiques dans ce remake (signé Patrice Leconte) de Panique de Julien Duvivier, d’après Georges Simenon. Dans le rôle titre, Michel Blanc est ce voyeur inquiétant et malheureux, injustement accusé d’un crime. Gros succès, notamment à l’international, qui lui vaut définitivement le droit d’être considéré comme un joueur complet.

je te trouve très belle (2005)

Lorsqu’Isabelle Mergault lui propose d’incarner un agriculteur veuf à la recherche d’une épouse, il n’hésite pas une seconde. Le public a suivi, le film a été un très grand succès. Il incarne Aymé, un homme au cœur sec qui part en Roumanie pour trouver une partenaire. Sans s’engager émotionnellement et surtout pour apporter de la main d’œuvre à son exploitation. Mais il se retrouve pris au piège de l’amour. “Dans le métro, les gens me parlaient de ce personnage, on l’aimait bien”. Au Festival de Cabourg, Michel Blanc est même sacré… “Acteur romantique de l’année”.

L’exercice de l’État (2011)

Michel Blanc, c’est Bernard, un vieux vétéran des cabinets ministériels qui assiste un ministre (Olivier Gourmet) confronté aux urgences quotidiennes et à un dossier explosif, dans un État qui dévore ceux qui le servent. Nouveau personnage à contre-emploi, celui d’un homme impassible et sûr de lui dans ce thriller politique. Déjà nominé quatre fois au César du meilleur acteur, il remporte sa première compression, dans un second rôle fort.

 
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