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LES PETITS ET LES VIEUX (2024) – Critique – Gildor Roy et Juliette Bharucha offrent un duo irrésistible

Comment ne pas tomber sous le charme de cette petite mousquetaire des temps modernes qui décide de prendre son destin en main, portée par son fidèle destrier (son vélo) afin de sauver de l’infamie la veuve et l’orphelin, en l’occurrence ici, son père du désespoir. Le parcours de la jeune Hélène, imaginé par l’auteure Marie-Renée Lavoie dans le roman du même nom, est passionnant. Impossible de quitter des yeux cette enfant ingénue et déterminée qui n’a pas sa langue dans sa poche. L’actrice Juliette Bharucha brille de mille feux dans ce rôle qui semble fait sur mesure pour elle, même s’il s’agit de sa première expérience d’actrice. Retenez bien ce nom puisque ce ne sera certainement pas la dernière fois que vous verrez cette jeune fille sur vos écrans.

L’actrice forme également un duo à la fois improbable et naturel avec Gildor Roy, qui incarne le « vieux » de l’histoire, un homme bourru, mais plein de ressources. Cette dernière viendra prêter main forte à la famille d’Hélène (qui se fait appeler Jo, comme son personnage de dessin animé préféré) dans diverses situations, notamment lorsque la plus jeune de ses sœurs boit de l’eau de javel. Monsieur Roger épaulera également Jo dans son nouveau boulot de cochonnerie. Elle se lève à l’aube pour rapporter de l’argent à la maison.

A noter que Vincent-Guillaume Otis se démarque également dans le rôle du père, professeur, amoureux de littérature, désillusionné, mais étrangement attachant. Marilyn Castonguay, sous les traits de la maman, ainsi que la petite Gabrielle B. Thuot et Mia Drolet réaliser une distribution sans fausse note.

Même si le film aborde des sujets plutôt sombres, comme l’alcoolisme, la pauvreté et la mort, la lumière triomphe, la plupart du temps, de l’ombre. La candeur de l’enfance parvient à embellir même les idées les plus sinistres. La mise en scène de Patrice Sauvé profite de la relation bienveillante entre la petite fille et le vieil homme sans excès de style. Les nombreuses scènes nocturnes sont particulièrement splendides et évocatrices. La reconstitution historique s’avère impeccable. Tout a été pensé pour transporter le cinéphile au cœur d’un quartier populaire des années 1980, de la marque des voitures garées au bord de la route jusqu’aux friandises mangées par les enfants. Ce voyage dans le temps fonctionne à merveille.

Te dire ça Le petit et le vieux ne génère que de bons sentiments serait en revanche un mensonge. Les larmes couleront certainement sur vos joues à un moment ou à un autre. Les mouchoirs ne devraient pas être loin. Hormis une fin qui s’éternise inutilement, le scénario, parsemé de lignes colorées d’un dialecte québécois populaire, se révèle brillamment efficace. Que vous ayez lu ou non le roman original, Le petit et le vieux s’avère être un divertissement poignant, lucide et revigorant.

 
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