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Folie à deux », « Tout ce que nous imaginons comme lumière », « Quand l’automne arrive »…

LA LISTE DU MATIN

Cette semaine au cinéma, Todd Phillips crée le coup de foudre entre Joachim Phoenix et Lady Gaga dans le deuxième volet des aventures du Joker ; Le cinéaste indien Payal Kapadia dresse un portrait mixte d’une ville lumière, Bombay, à travers le quotidien de trois femmes ; et François Ozon entraîne la vieillesse dans l’ombre du thriller.

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“Joker: Folie à Deux”: The Romance of Assassins

La sortie du premier Joker, en 2019 – portrait d’une personne écorchée sociopathe évoquant L’homme qui rit (1869), de Victor Hugo – avait prouvé avec un certain brio que l’encéphalogramme des films de super-héros n’était pas systématiquement plat. Le succès de cette expérience vivifiante et sombre a rapporté à Warner plus d’un milliard de dollars. Il est rare qu’une telle martingale reste sans réponse à Hollywood, où les producteurs, bien que poètes, n’en restent pas moins des hommes d’affaires. C’est ainsi que le réalisateur Todd Phillips revient aux commandes en triplant le budget du film pour trois fois moins d’action que le précédent.

Joker : la folie à deux est une comédie musicale de studio où le prolétaire bipolaire Arthur Fleck, alias le Joker (Joaquin Phoenix), et son nouvel amour, l’érotomane Lee Quinzel, alias Harley Quinn (Lady Gaga), passent le plus clair de leur temps à pousser la chansonnette. Rassurons les puristes, le film n’en reste pas moins inconfortable, très bien réalisé, et fait vraiment peur, mais de la manière la plus étrange et détournée possible. Partagé entre l’asile pénitentiaire où le faux avortement Arthur purge une peine pour six homicides et le procès qui l’enverra sans doute ad patres, le film arrange sa rencontre avec Lee Quinzel, fan absolu fasciné par le bad boy clownesque et sa passion pour le show-biz. Coup de foudre immédiat, évasions oniriques où le couple réinterprète en duo quelques trésors de la chanson populaire américaine, le film dépeint le scandale d’un rêve américain partagé par ses propres psychopathes. J.Ma.

Film américain de Todd Phillips. Avec Joaquin Phoenix, Lady Gaga, Brendan Gleeson, Catherine Keener (2:19).

« Tout ce que nous imaginons comme lumière » : trois femmes à Bombay

À bord d’un train arrivant à Bombay, une femme en sari bleu se tient debout, se tenant au bar comme si elle tournait dans un carrousel. On la retrouve à l’hôpital où elle travaille comme infirmière. Elle s’appelle Prabha (Kani Kusruti), elle vit en coloc avec Anu (Divya Prabha), que l’on découvre quelques étages plus bas, à la billetterie, se retournant sur sa chaise pour ne pas s’ennuyer. Le stéthoscope est son horoscope amoureux : l’infirmière de garde l’utilise pour écouter les battements de son cœur. Quand Anu retrouvera-t-elle Shiaz, son amant musulman que ses parents n’accepteront jamais ? Le troisième protagoniste, Parvaty (Chhaya Kadam), est la cuisinière du même hôpital. Le vieux bâtiment dans lequel elle vit est menacé de destruction.

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