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Brocéliande, le film d’horreur français raté et heureusement oublié

Alors que TF1 sortait sa série Brocéliande Avec Nolwenn Leroy, on se souvient du film d’horreur du même nom, sorti en 2003. Et il était tellement mauvais qu’il mérite qu’on en parle à nouveau.

Ce lundi 23 septembre, TF1 poursuit la diffusion de sa série de rentrée, Brocéliande (qui a débuté le 16 septembre) avec le chanteur Nolwenn Leroy à la une – c’est seulement sa deuxième apparition à la télévision après un épisode de Captain Marleau en 2021. L’histoire suit la biologiste Fanny Legoff qui, à son retour en Bretagne, se retrouve impliquée dans une série de disparitions faisant référence à un événement tragique de sa jeunesse.

Comme le titre l’indique, Brocéliande a lieu dans la célèbre forêt bretonne. Certains se souviendront peut-être alors d’un Film français du même titre, sorti en 2003 (date qui est, ironiquement, très importante dans la série de TF1).

Il faut l’avouer, ce film Brocéliande n’était pas vraiment un chef-d’œuvre. C’était même terriblement mauvais. Et pour rendre hommage à TF1 et à Nolwenn Leroy, nous avons voulu revisiter ce souvenir embarrassant de Cinéma de genre français du début des années 2000.

BROCELIANDE VERSION CRI

Brocéliande est un film de Doug Headline (qui n’avait réalisé qu’un seul court-métrage à l’époque), et co-écrit avec Benoît Lestang. Il est sorti en salles en 2003. Pathé order à une époque où les producteurs cherchaient des d’horreur pour le jeune public, sans évidemment rien comprendre ni rien attendre du genre. une série de catastrophes plus ou moins drôles.

Brocéliande Il a néanmoins eu quelques bonnes idées, notamment celle d’articuler son histoire autour d’un Folklore celtique français (encore trop peu exploité aujourd’hui).

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Chloé, la quasi-reine du cri

L’histoire suit Chloé, une étudiante en archéologie et en histoire celtique, qui découvre une série de meurtres liés à la forêt de Brocéliande. Alors qu’elle participe à un chantier de fouilles sur des tombes antiques, elle comprend qu’il existe un tueur dans les parages. Et il va évidemment poursuivre l’héroïne, qui est un peu trop curieuse pour son propre bien.

Le film comprend un casting composé principalement de jeunes acteurs encore peu connus à l’époque (Elsa Kikoïne, Cylia Malki et Alice Taglioni, qui feront carrière plus tard).

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L’affiche inoubliable

Bref, tout cela aurait pu donner quelque chose de bon, et participer à l’essor d’un cinéma de genre français désireux de se réinventer. Brocéliande n’a pas tenu ses promesses, bien au contraire. Dès sa sortie, il a été un petit ventre très remarqué. Il a terminé sa carrière dans les salles après quelques semaines seulement, avec un peu plus de 200 000 entrées (le budget officiel n’est pas connu). Et surtout, Les réactions critiques et publiques ont été désastreuses.

Le réalisateur Doug Headline a expliqué ce qui l’a amené à faire Brocéliandelors d’une interview avec La bibliothèque des aventuriers :

« En 1996, quand j’ai vu Crying Freeman de Christophe Gans, je me suis dit que si Christophe avait eu le courage de se battre pour faire un film et avait réussi à faire un aussi beau film, je devais me secouer et essayer de faire un film, puisque c’était ma vraie passion. (…) Pour enfin passer à l’action, j’ai fait un court-métrage en 99, puis j’ai rencontré un producteur sympa qui cherchait un film d’horreur à petit budget pour les jeunes. Après avoir essuyé plusieurs refus, puis un premier scénario complet, jugé trop sophistiqué, je me suis dit que si je voulais tourner, il fallait que je me plie à la commande. Alors, avec mon co-scénariste Benoît Lestang, nous avons revu les objectifs artistiques à la baisse en fonction des souhaits du producteur et du distributeur, et cela a donné en 2002 le film Brocéliande… »

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Rôdeur des tombes

Le problème de l’horreur française

C’est difficile d’en parler Brocéliande sans s’approcher L’état du cinéma de « genre » au début des années 2000entre petits espoirs et grands désastres. A l’époque, après le succès des films Les rivières pourpres (2000) et LE Pacte des loups de Christophe Gans (2001), de nombreux réalisateurs et producteurs ont misé sur l’avènement d’un nouveau cinéma fantastique français et l’horreur française.

Malheureusement, même si cette époque a permis à quelques noms d’émerger (on pense à Alexandre Aja, Pascal Laugier et Fabrice Du Welz) de former une nouvelle vague très remarquée, elle a aussi démontré une réelle problème d’organisation, de développement et de conception des films.

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C’est bon, tout va bien, c’est fini

Allons faire une promenade dans les boisréécriture de la Le petit Chaperon rouge à la mode Crieravait fait un bon début avec 750 000 entrées en 2000. Et malgré les scores très mitigés deUn jeu d’enfant en 2001, Mallory le sanglant Et Brocéliande 2002, Malfaisant en 2003 ou encore Saint-Ange en 2004, il y avait un grand potentiel. Haute tension il l’a confirmé en 2003 avec sa carrière internationale.

C’est ici que Canal+ a été lancé le label français Frayeurinauguré avec Ils de David Moreau et Xavier Palud. Le film a attiré plus de 250 000 spectateurs en 2006, ce qui constitue une belle surprise. La société de production Sombrero Films s’est également lancée dans la course avec le label Studio Mad.

Une vague d’horreur déferle alors sur les écrans : Sheitan en 2006; À l’intérieur en 2007; Bordure(s) Et Martyrs en 2008; Vertige, Mutants Et Prisonniers en 2009; Dans ton sommeil, La Horde, La Meute, Le village des ombres Et Djinns en 2010; Derrière les murs, La chasse Et Livide en 2011. Et en quelques années, les problèmes sont devenus évidents, à tous les niveaux.

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Haute Tension, l’un des succès de l’époque

L’affaire Les humains (2009) parleJacques-Olivier Molon a raconté que les producteurs lui avaient demandé de coréaliser le film avec Pierre-Olivier Thevenin… à sa grande surprise, puisqu’il devait être seulement maquilleur. Il est le premier à admettre qu’il a été dépassé par la mission, ce qui explique un peu ce fiasco avec Lorànt Deutsch, Sara Forestier et Dominique Pinon.

Brocéliandeil reste l’un des exemples les plus édifiants de naufrage collectif. sa réalisation amateur et sa direction d’acteur hasardeuse, il est difficile de le défendre, même avec le recul.

 
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